Entre la pointe des Yvelines et Paris, trois masses d'eau, représentant un territoire de 500 km² et 4 millions d'habitants, ne bénéficiaient jusqu'à présent d'aucune démarche de gestion concertée de l'eau alors qu'il existe tout autour des opérations de type Sage ou contrat de bassin. D'où la signature d'une première charte de l'eau « Plaines et coteaux de la Seine centrale urbaine », en mai dernier, par une cinquantaine d'acteurs du territoire (départements, communes, aménageurs ou encore associations). La réflexion sur la gouvernance avait été lancée en 2009 sous l'égide du conseil régional d'Île-de-France et de l'agence de l'eau Seine-Normandie et confiée à l'association Espaces. Un choix original car celle-ci n'est pas spécialisée dans l'animation de démarches de concertation mais plutôt dans la réinsertion par des chantiers d'écologie urbaine. « Nous avions un double avantage, à savoir d'être très implantés sur le territoire mais aussi, dans le cadre des chantiers de restauration de berges par exemple, d'avoir l'habitude de travailler en simultané avec de nombreux acteurs de l'eau », explique Camille Froger, en charge du projet au sein de l'association. Un contrat de bassin devrait être signé d'ici à la fin de l'année. « Il sera l'outil opérationnel des engagements de la charte de l'eau et permettra de mobiliser des financements publics », détaille Camille Froger. Espaces sera également en charge de son animation. De grands axes de travail ont été identifiés. Un premier concerne la gestion des eaux pluviales favorisant des ouvrages qui permettent l'infiltration ou le stockage en surface. Un second, la restauration des milieux aquatiques et celle de la continuité écologique, dans une zone où les berges de la Seine sont très artificialisées.