Troisième acteur de l'eau potable en Île-de-France derrière le Sedif et Eau de Paris, le syndicat de la presqu'île de Gennevilliers ( SEPG) lance une démarche de sécurisation et de diversification de ses ressources. À l'heure actuelle, avec son usine du mont Valérien, alimentée par de l'eau de Seine, il produit moins de la moitié des besoins des dix communes qui le composent. Chaque année, vingt-six millions de mètres cubes sont achetés à Lyonnaise des eaux qui est aussi son délégataire. « L'eau achetée est issue d'une nappe alimentée par la Seine. Nos ressources ont donc une origine unique et nous ne sommes pas à l'abri d'une pollution accidentelle », explique Jean-Luc Leclercq, son président. Le syndicat s'est donc rapproché de ses voisins, Eau de Paris et Sedif, pour qu'ils lui fournissent de l'eau. Un travail est en cours pour étudier les possibilités techniques, les quantités et surtout les coûts d'une telle opération. Le SEPG entend ainsi mettre sous pression son délégataire. Le contrat de fourniture d'eau a été séparé du contrat de DSP qui prend fin en 2015. Par ailleurs, le syndicat envisage d'augmenter la production de son usine afin de diminuer ses achats à Lyonnaise des eaux et permettre une « concurrence loyale » pour la future DSP préférée à la régie. « Nous avons choisi la DSP par souci d'économie, tout en fixant sa durée maximale à douze ans et en améliorant les règles de contrôle et de pilotage du contrat », précise Jean-Luc Leclercq. Enfin, il s'agit pour le SEPG d'engager des actions pour développer la mutualisation des ressources en eau d'Île-de-France tout en gardant son indépendance. « Il n'est pas question pour nous de rentrer dans une métropolisation de l'eau », souligne le président.