Olivier Brousse, le P.D.G de la Saur, va pouvoir de nouveau se consacrer à des activités plus « opérationnelles ». Le processus de restructuration de la dette de Hime, la holding de contrôle du numéro trois français de l'eau, a enfin abouti. Les banques et les actionnaires actuels (Cube, le fonds stratégique d'investissement, Séché Environnement et AXA Private Equity) ont approuvé à l'unanimité le plan de réduction de la dette, qui tombera ainsi de 1,8 milliard à 900 millions d'euros, voire à 750 millions si la Saur venait à éprouver de nouvelles difficultés d'ici à 2019. Validé par le tribunal de commerce de Versailles le 26 juillet dernier, l'accord prévoit une entrée des banques au capital (dont BNP Paribas, le groupe BPCE et la Royal Bank of Scotland) mais aussi la création d'un conseil de surveillance de Hime présidé par Jean-Pierre Rodier, ex-P.D.G. de Péchiney. Ce sujet réglé, Olivier Brousse va donc maintenant pouvoir s'attacher à la relance de l'activité, pénalisée ces derniers mois par l'affaire de la dette, mais aussi par une conjoncture économique dégradée. Son plan prévoit maintenant de faire passer, d'ici à 2021, le chiffre d'affaires de 1,6 à 2,5 milliards, dont la moitié dans l'eau en France. L'enjeu consiste surtout à adapter la structure de l'entreprise aux nouvelles conditions tarifaires du marché français, en forte baisse. La croissance des revenus espérée viendrait surtout de l'étranger, avec un chiffre d'affaires à l'export, qui une fois doublé, représenterait environ 20 % des résultats du groupe en 2021.