Le bureau d'études CEFT (Conseil environnement froid thermique) et la société Pro-deval installent actuellement un démonstrateur d'épuration membranaire du biogaz, issu de la méthanisation des boues de station d'épuration de la communauté de communes du pays Rochois, en Haute-Savoie. L'objectif : la production de méthane pour l'injection dans le réseau de gaz naturel. C'est la première mise en œuvre du procédé Valopur, qui repose sur l'utilisation des membranes à hautes performances Sepu-ran d'Evonik. « Ces membranes promettent un rendement épuratoire supérieur à 99,5 %, soit moins de 0,5 % de perte en méthane pendant le procédé d'élimination du dioxyde de carbone (CO 2 ) et sulfure d'hydrogène (H 2 S), de l'humidité, des composés organiques volatils (COV), etc. Il produit un méthane pur à plus de 97 %, selon les normes d'injection dans le réseau », selon Sébastien Paolozzi, gérant de CEFT, seul distributeur en France de la technologie d'Evonik. Sur le site de la station d'épuration, exploitée par Degrémont Services, l'unité traite entre 50 et 100 m3 /h, mais la capacité de la technologie s'étend de 10 à 2 000 m3 /h. Sa conception flexible permet d'ajouter des membranes et de modifier les paramètres de gestion du procédé, en fonction de l'évolution du projet.
À Arenthon, le méthane sera utilisé dans un premier temps comme carburant pour des véhicules. Ensuite, à la parution du décret précisant le tarif d'achat pour l'injection sur le réseau de gaz, la communauté de communes du pays Rochois tranchera sur l'injection en réseau. Ce démonstrateur, d'un coût de 500 000 euros, est subventionné à hauteur de 100 000 euros par la région Rhône-Alpes.