Cette substance, issue d’applications industrielles, des zones de combats ou encore de dépôts de munitions de la Première Guerre mondiale, peut affecter le fonctionnement de la thyroïde. Une campagne d’analyse dans 632 réseaux de distribution menée dans la Marne et les Ardennes révèle que 113 communes présentent un taux compris entre 4,1 et 15 µg/l et six communes un taux supérieur à 15 µg/l. L’ARS préconise des restrictions d’usage aux personnes à risque (bébés et femmes enceintes et allaitantes).
Au total, plus d’un millier de communes sont touchées à l’échelle nationale notamment dans le Nord et la région bordelaise. Reims Métropole a déjà lancé des études pour identifier les actions permettant de réduire la pollution sur le long terme. De leur côté, quatre communes touchées de la Marne ont déjà choisi de restreindre leur captage à des usages industriels et seront bientôt raccordées à une autre station de pompage. Interconnexions et dilutions sont les principales solutions à disposition. Car au niveau curatif, des dispositifs de types résines anioniques ont prouvé leur efficacité aux Etats-Unis mais ne sont pas encore autorisés en France. Des unités pilotes ont déjà vu le jour dans le Nord et en Aquitaine en vue d’obtenir l’agrément sanitaire de différentes techniques : résines nitrates, membranes de nanofiltration ou d’osmose inverse. PRB
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