Eau de Paris élargit son périmètre d'action. À la suite d'un appel d'offres, la régie parisienne a participé avec Artelia à la maîtrise d'œuvre de la nouvelle usine d'eau potable de Belle-Île-en-Mer inaugurée cet été. « Nous nous sommes chargés de la partie process et du suivi du fonc tionnement », détaille Arnaud Lefort, chef de projet à la direction de l'ingénierie et du patrimoine à Eau de Paris. La nouvelle unité comprend un traitement au charbon actif en poudre ainsi qu'une désinfection UV pour mieux répondre aux exigences réglementaires. Prochain projet d'envergure, une participation à la maîtrise d'œuvre de la modernisation de l'usine de la Roche à Nantes. Eau de Paris sera notamment chargée d'évaluer les coûts d'exploitation. « Pour l'instant, nous répondons ponctuellement à des affaires externes. Nous apportons notre expérience sur la modernisation des ouvrages et leur exploitation à d'autres maîtres d'ouvrage publics », précise Arnaud Lefort. À l'exception du service mécanique d'auscultation des conduits (MAC), spécialisé dans le diagnostic des ouvrages en béton, des aqueducs et des galeries, qui réalise 80 % de son chiffre d'affaires (1,2 million d'euros) en prestations extérieures, l'ingénierie pour des tiers reste encore marginale à Eau de Paris avec un chiffre d'affaires d'environ 200 000 euros par an correspondant au travail de deux ingénieurs à plein temps sur 60 personnes. Mais, à long terme, la régie envisage de développer une vraie activité en s'associant à d'autres structures d'ingénierie publique. « L'objectif est de fournir une assistance indépendante aux petites collectivités qui n'ont pas les moyens humains et techniques de concevoir des cahiers des charges », confirme Arnaud Lefort.