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EAU

Nice expérimente l'effacement électrique

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2014
LA RÉDACTION
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D ans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt sur les réseaux électriques intelligents lancé par l'Ademe en 2009, le projet Réflexe (réponse de flexibilité électrique) a évalué les solutions de pilotage en temps réel de la station d'épuration à boues activées Trans-Draguignan et du réseau d'alimentation en eau potable de la ville de Nice. La gestion active de ces deux infrastructures vise à effacer certaines de leurs consommations et à réaliser des économies de puissance afin d'équilibrer la demande avec les capacités de fourniture du réseau électrique. Un enjeu crucial pour éviter un black-out et des délestages dans des régions comme Nice, desservie par une seule et unique ligne à très haute tension, sans interconnexion ni secours. Au sein de la métropole Nice Côte d'Azur et du technopôle de Sophia Antipolis, le projet Réflexe a étudié le comportement électrique d'une vingtaine de sites tertiaires et industriels pour identifier les gisements de flexibilité. Il apparaît que les services d'eau et d'assainissement peuvent soulager le réseau par la modulation, le report ou l'arrêt de certaines tâches, sans conséquences sur les performances de dépollution et la continuité de la distribution. « Nous avons testé et validé des modes de gestion alternative de la Step de Draguignan, permettant de décaler des appels de puissance tout en maintenant la qualité du traitement », rapporte Yves Berthone, chef de projet pour Veolia Environnement Recherche et Innovation et coordinateur du consortium Réflexe. À l'avenir, les deux énormes bassins d'orage en entrée de la Step de Nice pourraient stocker des volumes importants d'effluents pour en différer le traitement et effacer ainsi quelques mégawatts, le temps de passer une pointe de consommation sur l'agglomération niçoise. Avec une difficulté : la gestion hydraulique de cette flexibilité ne devra pas affecter le rôle tampon des ouvrages par temps de pluie. Côté eau potable, le réseau de la cité niçoise, avec 18 pompages, 3 microturbines sur conduite et 33 réservoirs, possède également un potentiel de flexibilité électrique prévisible et quantifiable, en puissance comme en durée, tant à la hausse qu'à la baisse. Deux cent cinquante capteurs fournissent en temps réel 1 800 variables de mesures et de contrôle à la supervision du centre Alpes-Maritimes de Veolia Eau, complé tées par des prévisions de consommation électrique des équipements. Toutes ces données sont ensuite analysées par un algorithme de gestion de la flexibilité qui va anticiper, au pas de temps horaire, la demande électrique et déterminer les possibilités d'effacement. Pompage et remplissage passent ainsi d'une gestion économique – la logique « heures pleines/heures creuses » – à une gestion dynamique en fonction de l'état du réseau électrique. « À terme, nous voulons développer une boucle énergétique locale, en valorisant les productions photovoltaïques dans le pompage-turbinage des réservoirs d'eau potable », indique Thomas Onzon, directeur général adjoint chargé de l'agence métropolitaine de la performance de la métropole Nice Côte d'Azur. Les réseaux intelligents pourront ainsi pallier l'intermittence des énergies renouvelables et intégrer productions décentralisées et stockages d'énergie, sous forme hydraulique ou électrochimique (batteries). Développée par Alstom Grid, la plate-forme d'agrégation, qui comprend l'infrastructure de communication et les solutions logicielles associées, est au cœur du dispositif : elle récupère et traite les données des sites connectés au réseau électrique. « Disposant d'une vision globale et en temps réel, l'agrégateur va activer des scénarios de flexibilité pour ajuster consommation et production », indique Martin Régner, ingénieur réseaux électriques intelligents à l'Ademe. Pour généraliser ces systèmes intégrés, divers professionnels devront collaborer : énergéticiens, équipementiers, institutionnels, opérateurs de télécommunications et fournisseurs informatiques, agrégateurs et, bien sûr, les consommateurs et gestionnaires de bâtiment et d'installation. Le projet Réflexe a établi dans son volet environnemental que chaque kilowattheure de flexibilité permettait d'éviter l'émission de 500 grammes de CO 2 dans l'atmosphère.
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