En 2014, la restauration des milieux aquatiques a connu un certain essor sur votre bassin, pourquoi ?
Nous avons rendu applicable une politique à laquelle personne ne croyait il y a quelques années. En 2014, 158 seuils sont devenus franchissables, ce qui va au-delà des objectifs fixés. En effet, le classement des cours d'eau a donné une échéance de cinq ans pour effectuer les travaux de continuité écologique. Nous avons considérablement amélioré nos aides avec un financement de 50 %, voire de 80 % pour les opérations prioritaires, et financé la restauration de 41 km de cours d'eau. En 2014, nous y avons consacré au total près de 70 millions d'euros.
Comment va s'articuler votre politique avec la mise en place de la Gemapi ?
L'agence donne des critères essentiels à cette phase de réorganisation des collectivités : la gestion par bassin-versant, l'exercice complet des compétences, la gestion des milieux aquatiques, les inondations et la gestion des débits, et enfin des capacités financières et techniques. Sur certains cours d'eau, on trouve jusqu'à 15 structures différentes, d'où l'impossibilité de porter un projet sérieux sur toute la longueur du cours d'eau. Nous allons lancer un appel à projets « Gemapi » en fin d'année pour financer des travaux de restauration, mais aussi des études de structuration des territoires.
Quelles seront les priorités de l'agence en 2015 ?
Les économies d'eau sont la solution pour rétablir les équilibres hydriques. 2014 a été une année record avec 70 millions de mètres cubes économisés. Par ailleurs, la protection des captages est un sujet essentiel de la politique de l'eau. Si les captages Grenelle sont sur les rails, les autres captages prioritaires sont à la peine. D'autant que les fonds européens de la politique agricole tardent à se mettre en place. Nous envisageons de revoir nos aides pour inciter au maintien du bon état du patrimoine.