Après plus de dix ans de concertation, le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (Sage) du bassin ferrifère, le premier pour la Lorraine, a été approuvé. Il couvre un territoire de plus de 2 418 km2 et concerne 258 communes et près de 400 000 habitants. Plu-sieurs mines de fer ont généré près de 40 000 km de galeries dans le sous-sol. L'eau était alors pompée puis rejetée en surface ou utilisée pour l'alimentation en eau potable. « Après l'arrêt de l'exploitation, les galeries ont été progressivement ennoyées. Cela représente aujourd'hui 500 millions de mètres cubes d'eau riche en minéraux, notamment en sulfates, pour lesquels il s'agit de retrouver un niveau de qualité conforme à la D C E », p r é cis e Rachel Thomas, vice-présidente de la Région Lorraine et présidente de la commission locale de l'eau (CLE) du Sage du bassin ferrifère. L'ennoyage mais aussi l'effondrement de certaines galeries ont modifié les équilibres hydrologiques des eaux souterraines avec des impacts sur l'alimentation en eau potable. Le Sage doit mettre en place une gestion durable des r é s e r v oir s miniers et sécuriser l'alimentation en eau potable. D'après une étude du BRGM, les teneurs en sulfates pourraient redescendre naturellement sous la limite de potabilité au plus tard d'ici à quinze ans. En surface, les débits d'étiage ont fortement diminué si bien qu'il faudra mieux gérer les équilibres, mais aussi restaurer les cours d'eau dégradés. « Il s'agit maintenant de mobiliser les collectivités et la population du territoire aux enjeux du Sage avant d'entrer dans la mise en œuvre concrète des actions », ajoute Rachel Thomas.