Vigicell appartient désormais à Tronico, filiale du groupe Alcen spécialisée dans la conception et la fabrication d'électronique de pointe, et devient Tronico Vigicell. Une étape majeure pour cette start-up créée en 1999 par des chercheurs du CNRS qui commercialise un panel de bioessais permettant d'évaluer la toxicité globale d'une eau. Les cellules et organismes vivants sont exposés à un échantillon d'eau potable d'eau brute ou prélevée en sortie de Step, afin d'observer si celui-ci altère ou non certains fonctionnements cellulaires. On repère ainsi l'action des polluants sur le vivant sans avoir à les doser. La société dispose alors de solides références auprès des agences de l'eau et d'indus-triels et compte une vingtaine de clients. Fin 2014, elle souhaite lancer une levée de fonds afin de commercialiser dès 2015 un toximètre portable intégrant une partie de ses bioessais, et conçu en collaboration avec la société Tronico. Mais, fragilisée par un redressement judiciaire en 2010, elle n'y parvient pas. « Notre situation ne nous permettait plus de rester indépendants. De son côté, Tronico souhaitait se développer dans le secteur des biotechnologies de l'environnement », narre Laurent Paulic, responsable d'établissement de Tronico Vigicell.
Le tribunal de commerce a donc validé la proposition de reprise de Tronico. Cela a permis de sauver les six emplois de la société. Le toximètre portable devrait être commer-cialisé dès 2016.