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3 CHOISIR SA FILIÈRE DE TRAITEMENT

PUBLIÉ LE 1er SEPTEMBRE 2015
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Dans la famille des procédés extensifs, les filtres à sable, lagunages et épandages souterrains sont encore prescrits ponctuellement pour les petites capacités groupées. Le dernier-né, le filtre planté de roseaux (FPR), s'est imposé progressivement depuis les années 2000. Actuellement, il y a près de 4 000 ouvrages installés en France sur des capacités variant entre 20 et 4 500 EH. « C'est la filière phare pour les moins de 2 000 EH car ce système robuste encaisse bien les variations de charges hydraulique et organique auxquelles sont beaucoup plus sensibles les petites installations », juge Pascal Molle, ingénieur à l'Irstea, chargé du groupe de travail sur l'évaluation des procédés nouveaux d'assainissement des petites et moyennes collectivités ( Epnac). Développé dans les années 1980 par l'Irstea, le FPR utilise la capacité épuratoire des bactéries fixées sur des matériaux filtrants et une filtration physique, les végétaux ayant un rôle principalement mécanique pour éviter le colmatage. « Mise en œuvre sur des eaux usées brutes, la filière standard à deux étages de filtres (2,5 à 3 mètres carrés par habitant) atteint facilement des niveaux de performance(1) adaptés aux petites installations », précise le chercheur. Avec le temps, elle a bénéficié des travaux de R & D des entreprises spécialisées avec des déclinaisons plus compactes à un étage, comme le Biho-filtre d'Epur-Nature (1,2 m2 par EH), et des versions plus volumineuses capables de dénitrifier et de déphosphater. Mais si le FPR a réussi à se démarquer, il le doit également à son entretien rustique et de faible coût. Il supporte les aléas d'exploitation inhérents aux petites structures et facilite la gestion des boues avec une fréquence du curage de dix à quinze ans. « Globalement, nous partons sur un faucardage annuel et un passage une à deux fois par semaine pour assurer la rotation des filtres et nettoyer le dégril-leur. Ce sont des opérations très simples, mais pour les communes intéressées, nous pouvons les automatiser », explique Vincent Lebœuf, directeur d'EpurNature, spécialisé dans la construction de FPR. En région Paca, l'Arpe a suivi pendant plusieurs années le fonctionnement des 180 filtres installés. « Ce procédé est capable d'encaisser le double de sa capacité pendant l'été. C'est vraiment un point fort, comme le fait qu'il ne provoque pas de départ de boues », observe Gilles Malamaire, chargé de projet à l'Arpe. Cependant, certaines contraintes – manque de place ou milieu récepteur très sensible – peuvent conduire à élargir les choix. « Pour respecter des normes plus contraignantes en azote et en phosphore, une station d'épuration à boues activées de type classique reste parfois le choix le plus performant et le mieux adapté pour une petite collectivité », juge Christian Barbier au service de l'eau et de l'assainissement du Finistère. Entre le génie civil et le végétal coexiste une palette de solutions. Issus du non-collectif, les filtres compacts à copeaux de coco se développent depuis une dizaine d'années dans le petit collectif. La filière a fait l'objet en 2014 d'une note de l'Epnac qui confirme une performance équivalente aux FPR sur le carbone, évoquant un procédé sans énergie et sans technicité spécifique pour l'entretien. Premier Tech Aqua, qui les commercialise en France pour les capacités de 20 à 300 EH, met en avant la compacité de la filière Ecoprocess filtre coco, composée d'une fosse septique pour le prétraitement et du filtre coco pour épurer les effluents prétraités. « C'est un média filtrant végétal d'une durée de vie de douze à quinze ans qui supporte la forte intermittence et les variations de charge grâce à sa structure hydrophile », explique Hakim Khalili, responsable du petit collectif chez Premier Tech Aqua. Compacts eux aussi, les disques biologiques rentrent dans la grande famille des traitements biologiques à culture fixée par développement d'une biomasse sur des disques en rotation. MSE, filiale de Veolia, commercialise ce procédé de 100 à 10 000 EH. Selon la nature des boues produites, différentes filières sont possibles incluant un prétraitement et un traitement en sortie de disque : décanteur lamellaire ou lit planté de roseaux qui limite alors la compacité du dispositif. « Nous avons sorti une nouvelle gamme, Eco-disk Denit, capable de dénitrifier, et mis en service fin juin 2015 notre première référence de 500 EH à Lanneray pour la communauté de communes du Dunois », précise Cyril Cotte, directeur des études chez MSE. Enfin, les microstations récemment apparues pour l'ANC avec un agrément jusqu'à 20 EH sont déclinées pour le petit collectif. Mais pour Catherine Boutin, ingénieur en traitement des eaux usées à l'Irstea et membre du groupe Epnac : « Une microstation de capacité supérieure à 20 EH reste une station d'épuration qui contient beaucoup d'électromécanique et une gestion des boues incontrôlable pour le cantonnier du village. Elle est inadaptée, le plus souvent, à leurs moyens d'exploitation. » Force est de constater la même défiance dans les territoires. De nombreux Satese et bureaux d'études recommandent aux petites collectivités d'éviter ces dispositifs qui supportent mal les à-coups hydrauliques et dont la performance dépend d'un entretien qui peut être complexe et coûteux. Mais pour Jérémie Steininger, secrétaire général de l'Ifaa, syndicat des industries et entreprises françaises de l'assainissement autonome : « La microstation peut se justifier face à des contraintes de place jusqu'à 200 EH . Elle aura effectivement un suivi d'exploitation plus conséquent que des procédés extensifs, car régulier. L'important, c'est que le client, assisté par un maître d'œuvre, puisse choisir en connaissance de cause. » AD
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