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EAU

1 BIEN CHOISIR LE TRAITEMENT

PUBLIÉ LE 1er OCTOBRE 2015
LA RÉDACTION
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Le traitement des boues d'épuration consiste en une séparation liquide-solide plus ou moins poussée. La technologie retenue sera donc très liée au choix de leur destination finale – valorisation agricole, incinération ou enfouissement –, qui détermine l'exigence sur leur teneur en matière sèche (siccité). Alors que de nombreuses petites stations épandent encore leurs boues liquides, le traitement des boues devient systématique et se complexifie dans les grandes stations d'épuration urbaines. Dans la palette des solutions disponibles pour réduire le volume des boues, plusieurs procédés se succèdent. Première étape, l'épaississement améliore à l'aide d'équipements gravitaires ou mécaniques (à tambour, à grilles) la qualité physique de la boue avant la déshydratation. Il est suivi par une déshydratation mécanique assistée d'un conditionnement chimique à base de réactifs de coagulation-floculation (polymères minéraux, chaux, etc.). « Les stations de taille moyenne jusqu'à 50 000 EH ont eu tendance à contourner l'épaississement pour traiter directement les boues brutes en déshydratation. Or nous avons constaté que ce deux-en-un n'était pas pertinent pour tous les types de boues. La déshy-dratation perd en efficacité car le conditionnement est plus difficile à réaliser si la qualité des boues est trop variable », souligne Éric Judenne, directeur technique bio-solides et air chez Suez. Plusieurs procédés de déshydratation sont disponibles sur le marché. La centrifugation, procédé classique, permet d'obtenir 20 à 30 % de siccité ; le filtre-presse, 35 % ; et la presse à piston, jusqu'à 40 %. « La déshydratation est une étape clé. Elle facilite la valorisation agricole et doit permettre de passer la barre des 30 % de siccité, obligatoire pour les centres d'enfouissement technique et nécessaire pour l'optimisation des post-traitements », précise le responsable de Suez. Il est encore possible d'aller plus loin, entre 65 et 80 % de siccité, grâce au séchage thermique (sécheur à bandes, à tambour, à palettes…). Les boues obtenues sous forme de granulés sont alors facilement épandables ou peuvent être envoyées en incinération en station ou dans les fours de cimenterie. « On pourrait même imaginer de valoriser le potentiel thermique des boues séchées et de les utiliser comme combustibles dans des installations territoriales de production de chaleur », juge David Demeret, à la direction technique France de Veolia Eau. Cependant, cette solution est énergivore (en moyenne 1 000 kWh/tonne), même dans ses déclinaisons à plusieurs étages avec récupération d'énergie (autour de 750 kWh/tonne). Pour fournir une alternative plus sobre en énergie, Suez développe une technique de double déshydratation mécanique encadrée par un conditionnement thermique. Son prototype indus-triel atteint 65 % de siccité en consommant quatre à cinq fois moins d'énergie que le séchage thermique. Les grands constructeurs disposent en général de l'ensemble de ces solutions et les proposent en fonction des besoins des clients. Pour les stations de petite à moyenne capacité, des déclinaisons plus rustiques de séchage, solaire ou par lit de séchage, facilitent le stockage des boues avant épandage. La Saur travaille ainsi sur l'optimisation de lits de séchage de boues liquides. Dans son procédé Héliodry, le lit de sable a été remplacé par une filtration sur toile fixée sur caillebotis. Le séchage est toujours réalisé par simple action climatique sur des boues épaissies par le système, et leur récolte est facilitée par l'enroulage motorisé de la toile mobile. « On obtient 50 % de siccité en moyenne dans l'année, avec des variations entre 25 % et 80 % selon la saison », souligne Mathieu Boillot, ingénieur R & D à la Saur.
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