Comment a été imaginée la journée du 2 décembre visant à positionner l'eau comme un enjeu majeur de la COP21 ?Henri Bégorre : La COP21 étant organisée en France, le PFE a considéré qu'il était de sa responsabilité de mettre en avant l'eau lors de cet événement, ce qui n'était pas le cas jusqu'à maintenant. Au printemps 2015, nous avons proposé cette journée thématique estampillée du slogan « Climate is water ». L'objectif étant que la thématique de l'eau soit portée pendant cette COP21 mais aussi pendant les prochaines COP. Cette journée a été une réussite, la communauté internationale de l'eau s'est fortement mobilisée.Êtes-vous satisfait de l'accord trouvé à la COP21 ?Henri Bégorre : On ne peut que s'en féliciter. Si la question de l'eau n'est pas explicitement inscrite dans l'accord, il n'y a pas d’ambiguïté. Elle a été identifiée comme l'une des préoccupations que doivent avoir les Etats dans leurs réflexions autour du changement climatique. L'intégration de l'eau au sein des futures COP est désormais acquise donc c'est une réussite. Mais cette volonté n'aura de sens que si le travail continue.Quels sont les travaux à venir en 2016 ?Henri Bégorre : 2015 a été une année particulièrement chargée entre le Forum mondial de l'eau qui s'est tenu en Corée, l'adoption de nouveaux objectifs de développement durable (ODD) aux Nations Unies et la COP21. La continuité est déjà assurée avec le Maroc qui souhaite donner une place significative à l'eau lors de la COP22 qu'il organise. La ministre marocaine déléguée chargée de l'eau, Charafat Afilal, a annoncé la tenue d'un événement sur cette thématique au printemps prochain au Maroc en préparation de la future COP. Il sera plutôt axé sur les enjeux du continent africain et visera à confronter des expériences et identifier des solutions concrètes pour enrayer les impacts du changement climatique sur la ressource. Il faut désormais agir concrètement au cœur des préoccupations des populations.
PRB