Montpellier Méditerranée Métropole (3M) engage des projets pour l'eau et l'assainissement pour les quatre prochaines années. Un accord-cadre est en cours de signature avec l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse. Il prévoit 145 millions d'euros d'investissement de 2016 à 2019.
L'agence aidera la collectivité à hauteur de 28 millions d'euros. « Plus de 50 % de ce financement sera consacré à l'assainissement collectif avec deux objectifs majeurs : diminuer le réseau unitaire en faveur du séparatif pour diminuer la charge hydraulique qui parvient aux stations d'épuration en cas d'épisodes méditerranéen et l'extension de la station d'épuration Maera », détaille René Revol, vice-président de la métropole. Seul le centre de Montpellier perdurera en réseau unitaire.
Amélioration du fonctionnement de Maera
« Sur Maera il s'agit d'améliorer les capacités hydrauliques pour éviter de rejeter des eaux dans le Lez en cas d'importants épisodes pluvieux. Le débit rejeté en mer par l'émissaire devrait passer de 4 à 6 m3/s », ajoute René Revol. La capacité de la Step pourrait atteindre 600 000 EH contre 430 000 EH aujourd'hui afin de s'adapter aux évolutions de population à l'horizon 2050. Par ailleurs, la collectivité souhaiterait aussi réaliser des améliorations en matière de performance énergétique ou développer la Reuse. Le marché pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage sera bientôt attribué et un cahier des charges précisera les évolutions souhaitées.
Assainissement non collectif
Sur ce volet un diagnostic du territoire a montré près de 40 % de non conformité parmi les 40 000 habitations équipées. Des aides seront donc proposées aux particuliers pour la mise aux normes des systèmes. Pour l'eau potable, la collectivité a triplé le budget annuel d'investissement passant de 3 à 9 millions d'euros par an pour le renouvellement des réseaux avec l'objectif d'attendre un rendement de 85 % d'ici 2020 contre un peu moins de 80 % aujourd'hui. 14 réservoirs seront aussi rénovés.
Coopération décentralisée
Enfin, la collectivité va mettre le turbo sur la coopération décentralisée. « Nous lançons des projets au Niger et au Maroc », explique René Revol. Objectif : atteindre 1% du budget du service consacré à des opérations de coopération décentralisée d'ici 2020.PRB