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EAU

L'eau potable sous haute surveillance

PUBLIÉ LE 1er MARS 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Les menaces terroristes ont ravivé les questionnements autour de la sécurité des réseaux d'eau potable. La plupart d'entre eux sont pourtant déjà bien préparés. « Nous sommes au niveau le plus élevé de Vigipirate depuis janvier 2015. Les récents événements n'ont pas modifié les protocoles, si ce n'est un renforcement du contrôle des personnes lié à l'instauration de l'état d'urgence », détaille François Leblanc, directeur général adjoint d'Eau de Paris. Depuis 2004 et la loi de modernisation de la sécurité civile, des obligations de sécurisation s'imposent pour les opérateurs d'importance vitale comme l'eau potable. « 80 % des mesures du nouveau plan Vigipirate, actualisé en 2014, sont publiques et 20 % sont confidentielles. Le secteur de l'eau est concerné par des mesures spécifiques, dont certaines sont activées en fonction des demandes des pouvoirs publics à la suite de la réévaluation de la menace », pointe Thierry Combasteil, adjoint au directeur de la sûreté chez Veolia. Parmi les mesures figure le renforcement du contrôle des accès physiques aux sites sensibles, comme les réservoirs, grâce à des systèmes de verrouillage à distance, de vidéosurveillance et de gardiennage. La qualité de l'eau, déjà surveillée pour des aspects sanitaires, fait aussi l'objet d'un protocole ciblé. « Les usines et les réservoirs, notamment pour les plus sensibles, sont sécurisés. Un effort doit maintenant être porté sur la sécurisation des réseaux », assure Thierry Combasteil. Des contaminants NRBC, c'est-à-dire nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques, peuvent être introduits tout le long du réseau pour menacer les consommateurs. Depuis le lancement de Vigipirate en 2004, les teneurs en chlore ont été rehaussées. Les exploitants sont aussi, en grande majorité, équipés de capteurs capables de détecter des anomalies sur le réseau. « Nous disposons d'un grand nombre de sondes réparties sur le réseau, mesurant en temps réel les paramètres de conductivité, température ou concentration en chlore pour détecter toutes les variations anormales », explique François Leblanc. Veolia a, de son côté, développé une offre de surveillance destinée aux événements exceptionnels, comme lors de la COP 21. Les négociations se sont déroulées au Bourget sur le territoire du Sedif, déjà équipé de près de 200 sondes Kapta développées par Endetec, filiale de Veolia. « La fréquence de remontée des données par les capteurs a été modifiée, et des points de contrôle ont été ajoutés selon la localisation des bâtiments », détaille Cyrille Lemoine, directeur du développement et de l'innovation chez Endetec. Le suivi des paramètres permet de dresser un profil de qualité de l'eau en chaque point du réseau. « Le dispositif ne se limite pas à des capteurs, mais nous disposons d'une chaîne d'analyse des risques approfon-die », assure Cyrille Lemoine. Les experts identifient alors l'origine et déterminent le caractère accidentel ou intentionnel de la contamination de l'eau. « Une équipe d'astreinte est mise en place pour agir dans les trente minutes. En temps normal, le temps de réaction est plu-tôt de quelques heures », observe Cyrille Lemoine. D'abord déve-loppée au sein du projet européen Secureau, la solution a été validée lors des JO de Londres en 2012. Lors des Jeux de la francophonie, organisés à Nice en 2013, le système a obtenu l'aval du Raid qui l'a intégré à son dispositif opérationnel de sécurisation contre les attaques terroristes. Dernière menace sur laquelle les gestionnaires vont devoir se pencher : les cyberattaques. La loi de programmation militaire 20142019 prévoit des mesures de renforcement de la sécurité des systèmes d'information des grands opérateurs des services d'eau. « Notre vigilance est plus particulièrement portée sur le renforcement de la protection des données sensibles et sur la sécurisation des dispositifs de pilotage des installations industrielles », conclut François Leblanc. Les arrêtés d'application de la loi, dont la publication est attendue au premier semestre, préciseront les mesures à respecter par les opérateurs. PRB
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