En Meurthe-et-Moselle, le syndicat mixte du contrat de rivière Woigot a été créé en 1987, sur le périmètre de treize communes de l'ancien bassin minier. À l'époque, il s'agissait de s'appuyer sur l'intercommunalité pour faire face à deux enjeux de fond : la mise à sec des rivières causée par l'arrêt du pompage des eaux d'exhaure des mines et la réhabilitation de l'assainissement. Près de trente ans plus tard, le syndicat a presque achevé ces gros chantiers.
Le travail sur la cartographie du réseau d'assainissement a été commencé dans les années 2000 sur Autocad, puis les données ont été intégrées dans un SIG (Editop de Sirap), dès 2004. « Nous avions les plans des 200 km de réseaux et nous voulions faire vivre les données et garder la mémoire des travaux réalisés. Il nous fallait donc un SIG », souligne Claude Lauer, directeur du syndicat. Progressivement, le syndicat a renseigné les 30 000 objets constituants du réseau (collecteurs, regards et ouvrages). Puis, en 2014, il a pris la compétence eau potable et a intégré dans l'outil les 100 km de réseaux de distribution.
En 2015, un pas supplémentaire a été franchi avec le choix d'une nouvelle solution, cart@jour KIS de G2C Informatique, pour une enveloppe globale de 13 000 euros, dont 4 000 pour le service (accès, maintenance et hébergement). « Nous voulions une solution ouverte pour permettre à nos communes de se connecter par internet et de visualiser les données susceptibles de les intéresser, comme les plans de réseaux et les zonages d'assainissement », précise Claude Lauer, qui espère également que les communes profitent de cet accès pour enrichir à leur tour l'outil grâce à leur mémoire du patrimoine. Car, de l'avis du directeur, « c'est là tout l'enjeu d'un SIG partagé ».
« Cette solution hébergée sur le cloud est plus légère et plus intuitive. L'accès aux tiers est plus simple que sur un serveur local. De plus, nous pouvons différencier les accès en fonction des utilisateurs », détaille Karen Maxant, responsable études, contrôles de conformité et cartographie au syndicat. En outre, de nouvelles fonctionnalités métier sont disponibles, notamment la gestion des interventions des agents sur le terrain et l'interprétation automatique des inspections télévisées en réseau d'assainissement via le système Indigau. « L'objectif est de synthétiser le maximum de données par tronçons et que nos communes adhérentes prennent conscience de la valeur patrimoniale de leurs réseaux et de l'intérêt du renouvellement », conclut Claude Lauer.