Créée en 1990, GRS Valtech est une filiale de Veolia spécialisée dans la dépollution des sols et des eaux souterraines. Avec plus de 300 chantiers réalisés chaque année en France et à l'international, elle fait partie des leaders du marché. Maîtrisant l'ensemble des techniques de dépollution in situ, sur site et hors site, elle possède également un atout de taille : c'est la seule entreprise en France à concevoir et fabriquer en interne ses unités de traite-ment. En 2001, après consultation sous forme de dialogue compéti tif, GRS Valtech a été mandatée par l'Ademe dans le cadre du traitement de l'eau de la nappe de Louvres, une nappe des calcaires du Lutétien située dans le Val-d'Oise (95), polluée par des cyanures (cyanures libres et ferrocyanures). L'origine de cette pollution remonte au début des années 1900, époque à laquelle le site abritait une entreprise de produits chimiques qui a fabriqué, durant près d'un demi-siècle, des cyanures alcalins. En 1990, la construction d'un supermarché sur ce même site a provoqué la libération des cyanures enfouis dans le sol depuis près de cinquante ans, et leur migration vers la nappe destinée à l'alimentation en eau potable. En 1996, une analyse régulière de contrôle de potabilité sur un puits de captage en eau potable de Louvres a alors révélé une quantité de cyanures supérieure au seuil de potabilité fixé à 50 µg/litre. Les risques de migration des cyanures vers les captages voisins étant élevés, le captage a été immédiatement arrêté. Au terme des différentes phases d'investigations menées par l'Ademe, une dépollution de la nappe ciblée au niveau de la zone source a été privilégiée du fait des difficultés d'accès aux terres polluées et à l'imperméabilisation des sources de pollution à la suite de la construction du centre commercial et des parkings. Dès 2001, sur la base d'un cahier des charges établi par l'Ademe en tant que maître d'ouvrage des études et travaux sur les sites orphelins, GRS Valtech a mis en place sur ce site un procédé d'épuration de la nappe souterraine. Ce procédé, proposé par l'Ademe, consiste à élaborer une barrière hydraulique afin de fixer la pollution par un pompage continu de la nappe du Lutétien, à 65 mètres de profondeur. Après pompage, le prétrai tement des eaux brutes est assuré par filtration des matières en suspension sur un filtre-poche aux mailles de 50 microns. Dans un deuxième temps, l'eau cyanurée est traitée par filtration sur des résines échangeuses d'ions installées en surface. Les cyanures totaux sont alors fixés par les résines. Une régénération à la soude libère les cyanures (effluents de régénération), tandis qu'une régénération à l'acide chlorhydrique est appliquée aux résines. L'étape suivante consiste à traiter l'effluent de régénération. Les cyanures dilués dans l'effluent de régénération basique sont concentrés par évapoconcentration sous vide. L'eau traitée est analysée à fréquence hebdomadaire, puis directement rejetée dans le réseau des eaux pluviales. Les concentrats cyanurés obtenus à la suite de l'évapoconcentration sont éliminés en centre d'incinération. Le traitement mis en place depuis 2001 sur site à proximité de la zone source, toujours en fonctionnement, répond parfaitement aux objectifs fixés. L'installation de traitement des eaux polluées fonctionne en continu grâce à un automate. Le débit est de 5 m3 /h, sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Il permet de réduire notablement les concentrations de cyanures dans l'eau, passant de 35 mg/l en entrée à moins de 20 µg/l en sortie de traitement. Ainsi, les analyses réalisées sur les eaux traitées par cette installation présentent toutes des concentrations en cyanures inférieures à la valeur fixée par les arrêtés préfectoraux de travaux d'office : 100 µg/l. Depuis la mise en service de la station, plus de 500 000 m3 d'eau ont été pompés et traités, permettant l'extraction d'environ 4 tonnes de cyanures purs, soit environ 300 tonnes de concentrats cyanurés. La concentration moyenne en cyanures de la nappe est actuellement redescendue entre 4 et 5 mg/l. Une progression qui doit encore se poursuivre, pour atteindre les objectifs de mise en conformité. Ce cas illustre les solutions techniques qui peuvent être mises en place dans le cadre de la protection d'un captage d'eau potable à la suite d'une pollution de nappe. GRS Valtech intervient également sur des sites industriels dont l'activité peut avoir touché les couches successives des sols ainsi que la nappe phréatique. Ainsi, sur un site industriel en région parisienne, l'entreprise a traité, entre 2008 et 2012, près de 135 000 m3 d'eau grâce à des procédés physicochimiques in situ, protégeant ainsi la nappe en sortie de site. Autant de cas différents et uniques pour lesquels l'expertise technique de GRS Valtech peut répondre, avec des solutions adaptées et fiables.