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La restauration du canal de Miribel : une opération unique

PUBLIÉ LE 21 AVRIL 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
A site unique, opération unique : le canal de Miribel, premier aménagement du Rhône réalisé au XIXe siècle en amont de Lyon, va faire l’objet, d’ici à 2027, d’un plan de restauration, avec ses annexes fluviales et sa nappe, de 42 millions d'euros. Une première phase de 18 millions, prévue jusqu’en 2020, est engagée à travers la signature d’un contrat territorial. La diversité des signataires illustre la complexité du contexte institutionnel et la durée de négociation : une Métropole - celle de Lyon -, deux communautés de communes à cheval entre le Rhône et l’Ain, un Département - celui de l’Ain -, l’Etat, EDF, VNF, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, et un syndicat mixte, le Symalim (*), coordonnateur du plan. Celui-ci est le gestionnaire du « Grand Parc », espace naturel de loisirs et sensibilisation à l’environnement créé depuis 1968 entre le canal de Miribel et celui de Jonage (réservé à la production hydroélectrique).La restauration du canal de Miribel est rendue nécessaire par un enfoncement de 4 m du lit, qui a induit celui de la nappe, et par l’effondrement des berges et la disparition progressive de végétation. « Les enjeux étant multiples, il a fallu que chacun des partenaires accepte de faire des concessions pour tous les concilier», explique Catherine Petit, chargée de mission Rhône au Grand Parc. En effet, ce dernier comporte des zones d’expansion des crues mais aussi les champs captants d’eau potable pour 1,3 million d’habitants de l’agglomération. Ses 3 200 ha sont en outre classés Natura 2000 et reçoivent chaque année 4 millions de visiteurs.La première phase du plan vise à réaliser des études préalables, mais aussi à conduire des actions d’urgence en matière de sécurité : abattage de quelque 500 arbres dangereux, confortement des berges et création d’une digue à Thil. « C’est la seule solution, assure Catherine Petit, pour protéger cette commune inondée dès qu’une crue est décennale ». Les interventions sur les 375 ha de champs captants, prévues dans la deuxième phase, ne sont pas moins pressantes : il s’agit de restaurer un bon écoulement des sédiments venant de l’Ain, dont le blocage perturbe actuellement le fonctionnement des ouvrages.« Dans le cadre du Plan Rhône, ajoute Jérôme Sturla, président du Symalim, ce tronçon a par ailleurs été identifié comme l’un des sites prioritaires à renaturer ». Objectif : redonner au fleuve, à cet endroit, son ancien fonctionnement de rivière « tressée ». Ainsi, une lône va être réouverte, à titre expérimental. «En y réinjectant de l’eau grâce à un siphon, depuis le canal de Jonage, explique Catherine Petit, on pourra à la fois renforcer la biodiversité et rehausser le niveau de la nappe. Mais il faut être prudent pour prévenir toute pollution ». Ailleurs, la création d’un bras secondaire ou encore l’agrandissement et le réméandrage du canal, tout aussi expérimentaux, doivent aussi favoriser la biodiversité. « Tout ceci sera compatible avec le captage d’eau potable… si on le fait bien », commente Jean-Paul Colin, vice-président de la Métropole de Lyon en charge de l’eau. C’est pourquoi une étude d’impact de la mise en oeuvre du contrat territorial est prévue.Elle sera d’autant plus nécessaire que l’accueil du public devrait être développé. Le plan d’action prévoit en effet l’achèvement de l’Anneau bleu, un circuit « modes doux » empruntant les berges aménagées. Par ailleurs, les communes de l’Ain participant à la gestion du Grand Parc aspirent à davantage de retombées économiques d’un espace de loisirs, pour l’heure, très tourné vers l’agglomération lyonnaise. Enfin, les pêcheurs viennent de plus en plus nombreux, notamment depuis que l’augmentation du débit réservé et la création d’une passe à poissons au barrage de Jons ont permis l'arrivée de nouvelles espèces. Le financement de ce plan ambitieux et complexe mobilise neuf partenaires. Pour la première phase, l’agence de l’eau apporte 6,7 millions d'euros, EDF 5 millions, l’Etat 0,6 millions et le Département de l’Ain 0,3 millions. Enfin 5,3 millions proviennent des maîtres d’ouvrage (collectivités, VNF, EDF, Fédération de pêche du Rhône).Véronique Vigne-Lepage/Pleins Titres(*) Syndicat mixte pour l’aménagement du Grand Parc Miribel Jonage 
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