Après deux accords signés avec des organisations basées à Singapour et Milwaukee aux Etats-Unis, le pôle de compétitivité Eau a profité du salon Hydrogaïa pour formaliser un partenariat avec le cluster anglais British Water qui compte près de 300 entreprises membres. « Il s'agit de faciliter les contacts entre nos membres pour envisager des actions concertées à l'international et de développer des projets collaboratifs dans la perspective notamment du programme d'innovation Horizon 2020 », détaille Jean-Loïc Carré, directeur du pôle Eau. Ce partenariat permettra aussi aux PME françaises du pôle et du cluster regiSwelia de bénéficier d'un appui pour leur développement commercial au Royaume-Uni et inversement pour les entreprises britanniques.Le pôle est aussi en cours de rapprochement avec le cluster Catalan Water Partnership basé en Espagne. Dans un premier temps, un déclaration d'intention sera signée avant d'envisager un partenariat plus formalisé dans les prochains mois. Le pôle profite aussi du salon pour accueillir une délégation coréenne de Daegu, la ville dans laquelle s'est tenu le Forum mondial de l'eau en 2015. Un cluster sur l'eau y est en cours de formation. « Un réseau international de clusters de l'eau se met en place », assure Jean-Loïc Carré. Ces actions ne font cependant pas oublier les interrogations actuelles autour des pôles de compétitivité. « Les informations contradictoires des derniers mois ont créé une inquiétude parmi nos adhérents », reconnaît le directeur du Pôle. Dans sa dernière annonce Emmanuel Macron ne prévoit plus de suppression de pôles mais la plupart d'entre eux devraient être délégués aux régions. Un audit est en cours et devrait livrer ses premières conclusions dans quelques semaines. Les pôles impliqués dans les écotechnologies, par définition transversaux à de nombreux secteurs d'activité, créés il y a seulement cinq ans pourront-ils tirer leur épingle du jeu face à des pôles sectoriels plus matures ? Pauline Rey-Brahmi