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Assainissement : Grenoble parie sur l'énergie

PUBLIÉ LE 27 OCTOBRE 2016
LA RÉDACTION
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C’est parti pour Aquapole ! Depuis mai 2016, la station d’épuration grenobloise de 500 000 EH injecte le biogaz produit par méthanisation des boues sur le réseau de GrDF. Elle s’est associée pour cela à la société Aquabiogaz créée par Suez et Gaz et électricité de Grenoble (GEG) pour gérer l’injection et investir les 3 millions d’euros nécessaires à l’installation, entre la construction de l’unité de purification et le raccordement au réseau. « Nous sommes partis sur un contrat de concession de travaux publics de 15 ans », explique Carlos Rivière, responsable du service programme de travaux de la régie grenobloise. Dans ce cadre, Grenoble délivre à son concessionnaire du biogaz brut à hauteur de 7500 Nm3/jour. Celui-ci est purifié dans la nouvelle unité à membranes construite sur le site puis injecté dans le réseau de gaz, soit en moyenne 200 Nm3/h. Aquabiogaz encaisse les fruits du rachat de cette énergie verte par GrdF et reverse une partie de sa recette à la collectivité. « Nous tablons sur une redevance de 300 000 euros en moyenne par an pour la fourniture du biogaz à Aquabiogaz », précise le responsable.La boucle de valorisation énergétique élaborée par la métropole est vertueuse à tous les niveaux. Le volume annuel de biométhane injecté sur le réseau correspond ainsi au besoin de 60 des 69 bus de la flotte collective de Grenoble alimentée en bio GNV. Il ne représente cependant qu’une partie de la production qui atteint globalement 8 000 à 9 000 Nm3/jour. Le reste du biogaz est valorisé directement sur le site pour maintenir en température, à 850°C, le four d’incinération des boues et compenser les variations de PCI des boues. Aquapole économise ainsi prés de 350 m3/ an de fioul qui servait auparavant à l’alimentation du four. Et la chaleur du four n’est pas perdue ; elle est récupérée pour chauffer les locaux de l’usine et les digesteurs qui produisent le biogaz. Ce schéma évite de consommer une partie du biogaz produit pour le chauffage des digesteurs comme c’est souvent le cas, et fournit à la station une production de biogaz excédentaire par rapport à ses besoins internes. « Notre objectif était vraiment d’optimiser la production et la valorisation du biogaz », juge Carlos Rivière.La méthanisation réalisée par deux digesteurs d’un volume total de 14 000 m3 a nécessité à elle seule un investissement de 13 millions d’euros sur les 48 millions investis pour la modernisation de l’usine entre 2010 et 2015. Elle n’a pas été installée uniquement pour produire de l’énergie mais pour trouver un exutoire pérenne aux boues d’épuration. En 2010, le four d’incinération d’une capacité de 9000 t/an de matière sèche arrivait à saturation, obligeant la collectivité à envoyer jusqu’à 20 % de ses boues en compostage. La méthanisation a ainsi permis de réduire le volume des boues incinérées de plus de 30 % et au four d’absorber la totalité du flux.Valorisation de l’énergie et des déchets, la boucle est-elle bouclée ? Pas tout à fait, Aquapole va encore plus loin. Pour compenser la consommation énergétique de sa nouvelle unité de désodorisation, les toits du bâtiment ont été équipés de panneaux photovoltaïques d’une puissance globale de 11,1 kWc. L’électricité produite est consommée directement sur le site. La station a également opté pour des pompes écoconçues équipées de systèmes de variation de vitesse qui améliorent leur efficacité énergétique. Cette démarche a été récompensée par une recette de 100 000 euros versés par EDF à Grenoble au titre des certificats d’économie d’énergie (CEE) pour 45,8 millions kWh Cumac.Alexandra Delmolino
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