Béziers Méditerranée est une jeune agglomération créée en 2002, chargée de 700 km de réseaux d’eaux usées, unitaires et séparatifs. C’est en 2009, après l’acquisition d’un premier SIG, qu’émerge réellement son projet de gestion patrimoniale des réseaux d’assainissement. « Les travaux réalisés sur les réseaux d’assainissement étaient programmés en fonction des travaux de voirie, et rarement en fonction de l’état des canalisations. Ce qui nous obligeait à travailler au coup par coup, sans anticiper les coûts de renouvellement », explique Céline Boudes, technicienne SIG eau et assainissement de Béziers Méditerranée. En 2010, la collectivité acquiert les solutions de G2C Informatique, le SIG Cart@jour XG, complété sur la partie étude du programme de renouvellement par les logiciels Siroco, pour l’eau potable, et Indigau, pour l’assainissement. « C’était un pari que d’investir simultanément dans ces outils et de lancer la collecte de données. Mais finalement, ce choix nous a permis de gagner en cohérence dans notre démarche. »Dans le nouveau contrat de dix ans de délégation sur l’eau et l’assainissement qui démarre au 1er janvier 2017 avec Suez, la collectivité a introduit des évolutions dans la gestion du SIG. Au lieu d’une transmission trimestrielle avec une mise à jour qui l’empêchait de faire ses propres ajouts, l'agglomération intégrera elle-même les plans de récolement et récupérera les données d'exploitation mensuellement sous forme de fichiers Excel, automatiquement intégrés dans le SIG. « Nous pourrons plus facilement compléter certaines données manquantes, comme l’âge des réseaux détenu dans les archives communales », précise la technicienne.Sur la base des inspections par caméra réalisées, le logiciel Indigau, utilisé une première fois en 2015, estime les tronçons prioritaires en termes de travaux. « Jusqu’à présent, nous n’inspections que 20 km par an, soit 1 % du linéaire, ce qui limitait les potentialités d’analyse du logiciel. Mais nous souhaitons passer à 4 % par an dans le cadre du budget 2017 », complète la technicienne. Le taux de renouvellement actuel du réseau atteint 0,4 % et, pour l’améliorer, il faudra aussi optimiser le choix des tronçons inspectés. La collectivité a donc embauché un ingénieur en apprentissage pendant trois ans, qui réalise une analyse multicritère pour mieux programmer les ITV sur la base des données SIG, des résultats du modèle Indigau et du guide Rerau sur la réhabilitation des réseaux d’assainissement urbains.Tous ces outils auront également un intérêt particulier pour l’agglomération, qui accueillera quatre nouvelles communes dès 2017 dans le cadre de la loi Notre. « Ils vont nous aider à justifier nos choix de renouvellement auprès des maires, qui se feront désormais principalement en fonction de l’état général du réseau. »Alexandra DelmolinoA lire aussi dans ce dossier :Gestion patrimoniale : une vraie stratégie pour les réseaux d'assainissementEau du Ponant s’appuie sur la valeur de son patrimoineEurométropole de Strasbourg cible ses inspections
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