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Traitement de l'eau : réhabilitation réussie en Normandie

PUBLIÉ LE 9 FÉVRIER 2017
LA RÉDACTION
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Par Émilie Leclercq-Morelle, Experte process Assainissement à la direction technique et innovation de Veolia Eau, zone Ile-de-France Nord-OuestExploitée par Veolia Eau, la station d’épuration de Dieppe (68 500 EH) est équipée d’un système de désinfection UV en traitement tertiaire. Cet équipement se révèle indispensable compte tenu du contexte géographique et des activités de l’agglomération. En effet, située entre mer et rivières, la ville de Dieppe est une cité balnéaire où cohabitent une zone portuaire riche en industries et des activités telles que la pêche à pied, la conchyliculture et la baignade en mer. Les rejets côtiers de l'Arques, dans laquelle se déversent les eaux traitées de la station d’épuration et le fleuve côtier de la Scie bordent la plage de Dieppe et influencent nettement sa qualité bactériologique. Pour la collectivité, détentrice du label Pavillon bleu, la qualité des eaux de baignade constitue en outre une priorité et un enjeu majeur.C’est pourquoi la station d’épuration qui fonctionne en boue activée faible charge avec traitement du phosphore a été dotée lors de sa réhabilitation en 1996 d’un traitement performant de désinfection. Parmi les différents systèmes de désinfection étudiés, le choix de l’UV s’est révélé le meilleur. Ce système compact, dont l’effet bactéricide repose sur le spectre électromagnétique de l’UV-C, basse pression (254 nm), est disposé en canal ouvert. Les eaux épurées qui doivent être exemptes de matières en suspension se retrouvent ainsi au contact des lampes qui détruisent les bactéries. Ce système ayant fait ses preuves n’en reste pas moins énergivore et représente environ 10 % de la consommation totale de la station.Il nécessite également une exploitation et une surveillance accrue. En effet, le moindre dysfonctionnement peut entraîner très rapidement une dégradation de la qualité bactériologique du rejet. Soucieux de pouvoir maintenir cette qualité, les exploitants se retrouvent parfois confrontés à des opérations de maintenance fastidieuses et chronophages notamment lorsque la vétusté du système liée à sa durée de vie ne garantit plus une qualité bactériologique suffisante. Le temps d’exploitation et de maintenance d’un tel système doit être initialement intégré pour que le système fonctionne correctement.Ainsi, dans la station de Dieppe, la maîtrise du système de désinfection UV installée en 1996 devenait problématique. Les lampes basse pression étaient sujettes à de nombreux remplacements (toutes les lampes une à deux fois par an). Les gaines de quartz qui protègent les lampes cassaient fréquemment (10 % par an) et des problèmes d’étanchéité et de condensation provoquaient de lourds dysfonctionnements (incendie) et entraînaient d’importants coûts d’exploitation. Malgré ces défaillances, les performances du système et la qualité du rejet restaient conformes. Toutefois, il devenait impératif de faire un choix sur la réhabilitation et l’optimisation du système. Cette optimisation devait permettre de conserver de bonnes performances épuratoires, de réduire les consommations énergétiques et enfin d’améliorer les opérations de maintenance et d’exploitation.Les équipements et les technologies proposés par les fournisseurs évoluent rapidement et de simples réhabilitations peuvent vite devenir complexe : adaptation du canal, modification électrique… L’ancien système de désinfection était équipé de 38 modules de 8 lampes de 50 W UV-C, soit un total de 304 lampes basse pression. Il ne possédait aucune régulation ; le nettoyage des lampes était manuel et l’interface utilisateur ne permettait pas d’identifier de défaut et ne remontait aucune information sur la supervision. Ces points présentaient des risques pour l’exploitant, dans l'impossibilité de savoir si le système fonctionnait correctement sans se rendre sur place. Au-delà du renouvellement des lampes, les différents retours d’expériences réalisés par Veolia ont également mis en évidence la nécessité d’intégrer au nouvel équipement une régulation en fonction du débit, un nettoyage automatique par raclage et une nouvelle interface utilisateur plus simple et plus claire et remontant les informations générales au niveau de la supervision (temps de fonctionnement des lampes, panne d’une lampe, type de défaut, intensité UV…).En plus de ces optimisations, la mise en place d’un nouveau système en 2015 a permis de réduire considérablement le nombre de lampes. En effet, les nouveaux dispositifs sont équipés de 48 lampes plus performantes tant sur leur durée de vie que sur la puissance UV (12 000 heures de fonctionnement contre 8 000 heures auparavant et 150 W UV-C) et possèdent des ballasts électroniques au lieu de magnétiques pour réguler la puissance des lampes. La puissance totale est passée de près de 24 kW (sans régulation) à environ 13,5 kW aujourd'hui avec régulation.En réponse au risque que représentait la défaillance du système UV en place pour la communauté d’agglomération de Dieppe Maritime, Veolia a intégré la prise en charge de la réhabilitation du système dans son budget renouvellement. Une modernisation qui se montre payante puisque la qualité du rejet est au rendez-vous et l’exploitation nettement fiabilisée.Lire aussi :- Désinfection UV, un fort potentiel pour toutes les eaux- Un système UV dernière génération pour Chambéry Métropole, par Jean-Paul Sachoux, directeur associé d’Abiotec- Réhabilitation réussie en Normandie, par Émilie Leclercq-Morelle, experte process assainissement chez Veolia Eau- Tester la filière UV pour la réutilisation des eaux usées traitées, par Xavier Bayle, directeur technique et R&D de BIO-UV   
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