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EAU

Vigilance sur les micropolluants

PUBLIÉ LE 3 AVRIL 2017
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Hydroplus
Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
En janvier dernier, une nouvelle étude de l’UFC-Que Choisir sur la qualité de l’eau potable pointait de nouveau les pesticides d’origine agricole comme première cause de non-conformité de l’eau distribuée, concernant près de 2 millions de consommateurs, principalement ruraux.Ce constat ne fait qu’accentuer la nécessité d’agir au niveau préventif sur la protection de la ressource. Au niveau national, un nouveau plan micropolluants (2016-2021) cible la réduction des émissions et des rejets de micropolluants dans les différentes sources identifiées (collectivités, industries, établissements de soin, activités agricoles) et met l’accent sur la lutte contre les micropolluants dans les eaux urbaines. Outre cette indispensable maîtrise de la qualité des rejets au milieu, les stratégies préventives doivent également protéger en amont les captages en eau potable par la mise en place de programmes d’actions à l’échelle des aires d’alimentation.En parallèle, les gestionnaires chargés des services d’eau potable sont sommés de respecter les normes de potabilité pour les micropolluants dans l’eau distribuée. La réglementation actuelle n’encadre que les pesticides et autres produits phytosanitaires, ainsi que leurs métabolites, avec une limite de qualité individuelle fixée à 0,1 microgramme et une concentration totale limitée à 0,5 microgramme par litre. Pour respecter ces normes, la mise en œuvre d’un traitement est ainsi devenue indispensable pour les eaux superficielles et même de façon croissante pour les eaux souterraines. « La multiplication des métabolites issus de la dégradation de phytosanitaires (AMPA, métazachlore-ESA et métazachlore-OXA) nous pose le plus de problèmes. Dans un premier temps, nous avons eu du mal à les séparer pour les mesurer et maintenant, de par leurs propriétés chimiques, nous avons plus de mal à les traiter que les molécules mères », constate Fabrice Nauleau, directeur R&D et expertise du groupe Saur.Par ailleurs, de nombreux micropolluants dits émergents, comme les résidus de médicaments ou autres micropolluants d’origine industrielle échappent, pour le moment, aux normes de qualité de l’eau destinée à la consommation humaine. « Mais les collectivités anticipent de plus en plus une évolution de la réglementation et listent dans leurs cahiers des charges un certain nombre de micropolluants à traiter, surtout des résidus de médicaments (diclofénac, sulfaméthoxazole…). Nous nous fixons en général un rendement d’élimination global sur les micropolluants de l’ordre de 70 à 80 % », indique Kader Gaïd, expert à la direction technique et performance de Veolia.Pour les micropolluants organiques, deux types de traitement sont mis en œuvre en affinage : l’adsorption sur charbon actif et l’ozonation. « Aujourd’hui, dans huit cas sur dix, nous optons pour le charbon actif qui a l’avantage d’agir sur la matière organique et sur les pesticides. C’est devenu la solution standard la plus économique pour les usines de potabilisation », observe Kader Gaïd, chez Veolia. « Depuis dix ans, nous ne préconisons quasiment plus que des réacteurs à lit de charbon actif qui assurent le renouvellement en continu du charbon, injecté sous forme de poudre ou de micrograins. Les filtres à charbon actif en grain saturaient trop rapidement », précise à son tour l’expert du groupe Saur. Lorsque les molécules sont difficilement adsorbables, le charbon actif peut être couplé à une ozonation réalisée en amont. Les exploitants sont en effet très vigilants sur cette étape d’oxydation, qu’ils préfèrent associer au charbon actif pour adsorber les produits de dégradation éventuels.« En théorie, nous sommes capables d’aller très loin dans l’abattement des micropolluants organiques, comme les pesticides. Nous pouvons aussi, lorsque la qualité de l’eau brute le nécessite, proposer des traitements spéciaux des métaux et des micropolluants minéraux (précipitation chimique, membranes de nanofiltration, adsorption sur matériau adapté). Il s’agit ensuite d’un compromis entre les enjeux réglementaires, sanitaires et budgétaires », analyse Kader Gaïd. Certaines techniques membranaires, comme l’osmose inverse basse pression et la nanofiltration, ont en effet les performances nécessaires pour éliminer les micropolluants. Si leur coût limite enocre leur développement, elles pourraient constituer demain, pour certains grands services d’eau, une solution face aux problématiques de pollutions multiples.Alexandra Delmolino 
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