Au troisième trimestre 2017, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse a versé 133 millions d’euros d’aides, répartis sur 2050 projets « qui visent à économiser l’eau potable, restaurer les milieux aquatiques et lutter contre les pollutions domestique, industrielle et agricole ».
Sur ces 133 millions d’euros, 46,5 millions ont financé des projets contre la pollution domestique, 24,8 millions ont été alloués à des projets de protection des milieux aquatiques et 23,5 millions d’euros ont été versés pour financer des projets autour de la pollution agricole. Les projets concernant l’eau potable ont reçu un total de 16,5 millions d’euros, ceux autour des économies d’eau ont bénéficié de 12,2 millions d’euros et ceux sur la pollution industrielle ont reçu une part de 4,5 millions d’euros. Enfin, 3 millions d’euros ont servi à financer des animations et concertations, et 2 millions d’euros sont allés à la solidarité internationale.
Les projets financés grâce à ces aides ont pour but de réduire les rejets de pollution domestique et fluviale, d’adapter les systèmes d’assainissement au changement climatique, de protéger les milieux aquatique, de préserver la ressource en eau et lutter contre les fuites ou encore d’améliorer l’alimentation en eau potable. Ainsi, le service d’assainissement Marseille Métropole va par exemple pouvoir « optimiser la valorisation du biogaz issu du traitement des boues de la station d’épuration d’Aix Marseille Provence Métropole », explique l’Agence. Ces fonds ont également permis à la commune de Levie (2A) de mettre à niveau son système d’assainissement, à la métropole de Lyon de valoriser la chaleur « produite par les deux fours d’incinération des boues de la station d’épuration des eaux usées de Saint Fons », ou encore à la région Occitanie de mettre en place la création de l’Agence régionale de la biodiversité Occitanie/Pyrénées-Méditerranée, prévue pour fin juin 2018.
Les objectifs à venir
« L’année 2017 s’achèvera dans un contexte de réduction relative des moyens financiers de l’agence de l’eau, selon les conditions prévues par le projet de loi de finances 2018 en cours de discussion parlementaire. L’agence de l’eau va donc progressivement recentrer sa politique d’intervention sur ses priorités : adaptation au changement climatique, reconquête de la biodiversité notamment aquatique, lutte contre les pollutions toxiques, solidarité entre les territoires (…) », fait savoir l’Agence de l’eau.
Elle a déjà atteint deux de ses objectifs, à savoir, le travail sur 135 seuils en rivière pour les rendre franchissables par les poissons (136 au 25 octobre 2017) ainsi que la réalisation d’une économie d’eau de 20 millimètres cube. Restent à accomplir : 16 plans d’actions sur les captages d’eau potable dégradés (sur 23 prévus), 10 plans de gestion de la ressource (sur 18), aider deux collectivités à lutter contre les pollutions pluviales (sur 20), et la mise en conformité de cinq stations de traitement des eaux usées (sur 7). D’ici 2021, l’Agence compte également faire passer de 52 % à 66 %, le nombre de rivières en « bon état écologique ».