Ce mardi 8 octobre, le Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement du Nord (Siden-Sian) et ses régies Noréade ont présenté le réseau d’envergure tout juste achevé afin de sécuriser l’approvisionnement en eau potable du département du Nord.
Un réseau d’interconnexions de 200 km. Le Syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement du Nord (Siden-Sian) et ses régies Noréade faisaient découvrir, ce mardi 8 octobre, « l’autoroute de l’eau, un ouvrage d’envergure, unique en France », selon les deux acteurs publics. Engagé en 1989, ce projet a « pour objectif de sécuriser, préserver et partager la ressource en eau auprès de nos abonnés », expliquent-ils.
Confrontés dès les années 1980 à une fragilité quantitative et qualitative de la ressource, au peu de nappes phréatiques et à l’augmentation de la population, les élus du Nord ont souhaité investir dans un réseau capable de relier les quinze champs captants majeurs appartenant à Noréade dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Depuis trente ans, ce sont 200 millions d’euros qui ont ainsi été investis dans l’autoroute de l’eau, dont 20 % apportés par l’agence de l’eau Artois-Picardie. Cette dorsale, qui relie 500 communes du nord au sud du département, assure la sécurité de l’alimentation en eau potable des 300 000 usagers des territoires que gèrent les régies du Siden-Sian.
Renforce le maillage localement
« L’autoroute de l’eau fonctionne sur le principe de la solidarité intercommunale », précise Noréade. En reliant les captages, elle permet de desservir des territoires où l’eau viendrait à manquer en période de sécheresse ou en cas de pollution. Chaque jour, ce sont 80 000 m3 d’eau qui transitent par ces canalisations.
« Si le projet originel vient de s’achever, le Siden-Sian et Noréade réfléchissent ensemble à de futurs investissements de sécurisation », avancent les deux acteurs publics. Des interconnexions locales viendront donc compléter l’ouvrage central, grâce à un budget annuel de travaux de 2,5 millions d’euros. Un effort particulier sera réalisé en 2020 « pour faire face aux faiblesses d’approvisionnements révélées par la sécheresse de 2017 à 2019 », annonce Noréade.
