Le gouvernement ayant rehaussé le plafond de dépenses des agences de l’eau de 100 millions d’euros, l’agence de l’eau Artois-Picardie a dégagé 18 millions d’euros supplémentaires pour l’année 2022.
Cette hausse s’accompagne d’une accélération des actions prévues dans son programme d’intervention 2019-2024. L’agence de l’eau a travaillé à un «plan d’actions résilience» global composé de 12 actions et doté d’une enveloppe de 27 millions d’euros au bénéfice de tous les usagers de l’eau et acteurs économiques: milieux naturels, collectivités, agriculteurs, industriels. L’objectif est d’anticiper les mesures nécessaires à la préservation de la ressource en eau dans le cadre des enjeux d’eau potable, d’agriculture, de résilience des milieux naturels et des sols, de désimperméabilisation des villes et des zones d’activités. Ce plan d’actions consiste à mettre en œuvre toute initiative visant à favoriser la recharge des nappes souterraines ou à optimiser l’usage de cette ressource. Une étude quantitative globale et prospective sur le bassin a été réalisée et doit être déclinée dans chacun des 15 sous-territoires du bassin: il s’agit des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage).
Economie d’eau et connaissance patrimoniale Le plan d’actions résilience se décline en plusieurs domaines d’application: projet de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE) (1,5 million d’euros); agricole (6,5 millions d’euros) avec entre autres un appel à projets sur les économies d’eau dans le monde agricole doté de 2 millions d’euros et la lutte contre le ruissellement et l’érosion des sols (1 million d’euros). Les collectivités territoriales recevront 6,5 millions d’euros pour une gestion quantitative et de protection de la ressource, comprenant des actions de connaissance patrimoniale des réseaux (5 millions d’euros) et la protection des captages prioritaires (0,5 million d’euros). Enfin le secteur industriel est doté d’un budget de 2 millions d’euros pour accélérer la désimperméabilisation des zones d’activité économique. Pour la résilience des milieux naturels, le fonds sera de 10,5 millions d’euros, dont 5,5 seront consacrés à la restauration et à la renaturation des cours d’eau.