Le procédé installé par O2D cumule place de parking et assainissement non collectif. Crédit : O2D.
Créé par la société belge Rietland, ce procédé d’épuration écologique est installé par O2D sous des places de parking, permettant de lutter contre l’artificialisation des sols et d’optimiser l’espace.
Le spécialiste des parkings et voiries perméables étoffe son offre avec un système d’assainissement non collectif installé sous un de ces aménagements carrossables, destiné à stationner des véhicules légers. C’est l’association Quanta, installée à Villeneuve d’Ascq, qui étrenne cette innovation. Cette structure accueille des handicapés en Esat (établissement ou service d’aides par le travail), propose des formations dans son restaurant et des spectacles dans le théâtre qu’elle agrandit pour accueillir dans de meilleures conditions les stagiaires. Sur site, elle peut recevoir une soixantaine de personnes: salariés, personnes en situation de handicap, intermittents… et du public pour les représentations ou dans le restaurant. Damien Capon, président de l’association, a opté pour cette solution en raison de ses qualités écologiques et d’une emprise foncière réduite, contrairement à une roselière. Les performances épuratoires du système sont bonnes: les indicateurs sont inférieurs à 5 mg/l pour les matières en suspension (MES) et à 3 mg/l pour les DBO5 (30 mg/l pour les MES et 35 mg/l pour la DBO5 requis par la législation).
De l’oxygène injecté à la base du filtre Destiné à recueillir les eaux de cuisine, un dégraisseur prétraite les eaux de cuisine. Les eaux vannes sont dirigées vers trois cuves de 20.000 litres chacune, à partir desquelles l’eau est acheminée vers le système de filtration. Ce dernier composé d’un lit de graviers – «ici du porphyre pour des raisons de stabilité», précise Julie Bertout, responsable technique O2D Environnement –, filtrera l’eau jusqu’à son épuration. Un apport d’oxygène, injecté à la base du filtre, optimise les process. Les rendements obtenus sont multipliés par 10 avec une surface réduite par rapport à un système d’assainissement classique. En outre, le temps de décantation plus ou moins long réduit la production de boues au minimum. «Le plus dans ce système, c’est l’air insufflé qui booste l’installation. On peut en régler la performance», ajoute Julie Bertout.
Un pilotage intelligent de l’installation Le coût de la maintenance est d’environ 350 euros par an (passage d’un technicien avec vérification des installations et entretien des tuyaux d’insufflation) et le Phytoparking affiche une consommation énergétique réduite grâce au pilotage intelligent qui s’adapte à la matière à traiter. Le coût de l’installation de 80 m2x1 m de hauteur, dimensionnés pour 100 équivalents-habitants sur ce site, est de 90.000 euros. Sur une partie de l’installation, O2D a fourni les dalles TTE, en plastique recyclé et recyclable, créant quatre places de parking et infiltrant les eaux pluviales. Dans la nomenclature, le procédé est prévu pour 9 équivalents-habitants par place de parking de 2,40x5 m.