Après trois ans de travail, l’Adivet publie un référentiel visant à évaluer les performances des toitures végétalisées en termes de services écosystémiques. L’outil propose un certain nombre d’indicateurs pour mesurer les performances concernant la lutte contre l’îlot de chaleur urbain, la gestion de l’eau, la biodiversité et la santé/bien-être.
Fruit d’un travail de près de trois ans, le GreenRoofScore est un outil simple et opérationnel pour mesurer les performances d’une toiture ou d’une terrasse végétalisée. Le changement climatique entraîne des phénomènes tels que des canicules de plus en plus fréquentes et des épisodes pluvieux plus rares mais plus intenses. Ces évolutions, jointes à l’anthropisation, conduisent à un très fort recul de la biodiversité. Ceci a des répercussions sur la santé humaine, tant physiologique que psychologique. L’ensemble de ces phénomènes est particulièrement prégnant en ville et d’autant plus lorsque celle-ci présente un tissu dense. La végétalisation du bâti, que ce soit en toiture et terrasse ou en façade, représente l’une d’entre elles, solution fondée sur la nature qui plus est. Encore faut-il que les projets puissent répondre au mieux à ces quatre enjeux-clefs.
Une quinzaine d’indicateurs Pour ce faire, l’Adivet a travaillé à l’élaboration d’un outil qui définit un certain nombre de critères permettant d’évaluer les projets. En fonction des résultats, propres à chaque thématique, le projet peut atteindre un certain niveau, sachant que, dès l’atteinte du premier palier, le projet apporte une bonne réponse à telle ou telle problématique, qu’au deuxième, il marque une ambition notoire, qu’au troisième, il s’agit d’un projet remarquable et qu’au quatrième et dernier niveau, on a un projet exemplaire. Au total, ce sont une quinzaine d’indicateurs qui forment le corpus du GreenRoofScore, assortis de points bonus pour encourager les démarches les plus ambitieuses. La notion de surface du projet est également prise en compte et valorisée. Chaque indicateur est sous-tendu d’une intention, détaille les performances possibles, précise la méthode d’évaluation et est éventuellement articulé avec une recommandation. L’ensemble de l’outil porte une visée pédagogique en explicitant les principes qui ont conduit aux choix des indicateurs. Tout projet, en neuf ou en rénovation, disposant d’une surface végétalisée minimale de 50 m² ou de 30 % de la surface végétalisable peut utiliser cet outil. Il n’y a pas de taille maximale.
Version 1.0 du GreenRoofScore Destiné aussi bien aux organismes de certification et de labellisation, qu’aux maîtres d’ouvrage ou maîtres d’œuvre, aux fournisseurs de systèmes mais aussi aux pouvoirs publics, dont les collectivités locales, GreenRoofScore a pour vocation de donner des repères pour les acteurs de la construction, de la ville et de sa renaturation. Il s’agit de la version 1.0 du GreenRoofScore qui sera régulièrement mis à jour en fonction des retours du terrain et de l’évolution de la recherche dans le domaine.
Essor sans précédent des toitures végétalisées en France L’Adivet regroupe les acteurs essentiels de la filière végétalisation de toitures et des façades : fabricants de composants et de systèmes, entrepreneurs du bâtiment et du paysage, groupements professionnels, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage, organismes de formation et recherche, bureau d’études... L’ensemble de ses actions menées depuis vingt ans a contribué à un essor sans précédent des toitures végétalisées en France, avec près de 15 millions de mètres carrés installés.