Huit partenaires se sont réunis le 28 juin dernier pour lancer l’Association France gaz renouvelables destinée à promouvoir la place des gaz verts dans le mix énergétique français. Cette nouvelle organisation entend rapprocher le monde agricole et le monde de l’énergie « au service des territoires et de la transition énergétique ».
L’Association des agriculteurs méthaniseurs de France, les Chambres d’agriculture de France, le Club Biogaz ATEE (Association Technique Énergie Environnement), la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR), la FNSEA, France Biométhane, GrDF et GRTGaz. Huit partenaires, représentatifs de la diversité du monde agricole et du monde de l’énergie, se sont réunis le 28 juin dernier pour lancer officiellement l’Association France gaz renouvelables (AFGR). L’objectif de cette association ouverte et à but non lucratif ? « Fédérer les différentes initiatives liées à l’essor des gaz renouvelables et permettre la création d’un écosystème au sein duquel le monde agricole et le monde de l’énergie seront au service des territoires et de la transition énergétique. »
Convaincus que l’essor des gaz verts repose sur la capacité de mobilisation et de convergence d’un grand nombre et d’une grande diversité d’acteurs, les huit membres fondateurs de l’AFGR souhaitent créer « une adhésion politique et sociétale d’envergure, qui dépendra pour beaucoup de la capacité à rassembler, à structurer et à animer cette communauté d’acteurs. » De fait, la nouvelle association – reconnue par ailleurs par d’autres acteurs du monde du gaz (SER, AFG, Téréga, etc.) – se positionne en « interlocuteur privilégié » auprès des pouvoirs publics, des acteurs économiques et de la société civile.
50.000 agriculteurs méthaniseurs en 2030
A l’occasion du lancement de l’AFGR, ses membres ont rappelé qu’il est toujours possible de porter à 30 % la part du gaz renouvelable en France en 2030, « en s’appuyant notamment sur le potentiel agricole important de notre pays. » Ils estiment à 50.000 le nombre d’exploitants agricoles qui pourraient porter des projets de méthanisation à l’horizon de 2030.
Fin mai, 56 sites de production de biométhane étaient raccordés aux réseaux gaziers. Parmi eux, 12 sites ont été mis en service depuis le début de l’année. « L’injection de biométhane dans les réseaux de gaz en France est en forte progression », indique la toute jeune AFGR. « Après avoir doublé entre 2016 et 2017, elle atteint 254 GWh sur les cinq premiers mois de l’année, soit une forte hausse de 67 % par rapport à la même période de l’année précédente. » En outre, « plus de 400 projets » sont aujourd’hui à l’étude sur l’ensemble du territoire français, ce qui pourrait porter la capacité d’injection à 8.655 GWh/an.