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ÉNERGIE

Eolien terrestre : les professionnels dénoncent une situation de blocage administratif

PUBLIÉ LE 10 JUILLET 2018
E.G
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Eolien terrestre : les professionnels dénoncent une situation de blocage administratif
L’association porte-parole des professionnels de l’énergie éolienne, France énergie éolienne (FEE), interpelle le gouvernement autour d’un blocage administratif des projets éoliens.

« L’annulation partielle par le Conseil d’Etat (décisions des 6 et 28 décembre 2017) des décrets des 28 avril 2016 et 11 août 2016 portant réforme de l’autorité environnementale constitue un coup de frein massif à l’instruction des projets éoliens », déclare FEE dans un communiqué en date du mardi 10 juillet. Ainsi, d’après les adhérents de l’association, 3000 MW de projets en instruction seraient suspendus (environ 170 projets) et 2000 MW de projets autorisés risquent d’être annulés par les tribunaux administratifs.

Remettre en cohérence volonté politique et réalité réglementaire

« Alors que les résultats du second appel d’offre éolien terrestre sont sur le point d’être rendus publics, le développement des projets éoliens sur le territoire subit depuis maintenant 8 mois une situation de blocage désastreuse », ajoute FEE. De fait, l’association demande au gouvernement de « prendre toutes les mesures nécessaires pour remettre en cohérence volonté politique et réalité réglementaire ».

Le président de FFE, Olivier Pérot souligne néanmoins que « le projet de décret portant réforme de cette autorité environnementale, soumis, vendredi dernier, à la consultation du public, par le gouvernement, constitue un premier élément de sortie de crise ». Mais il ajoute qu’ « au regard des délais qui s’annoncent, il est impératif que l’exécutif permette en outre d’accélérer le traitement des dossiers bloqués pour lesquels un nouvel avis d’autorité environnementale sera nécessaire ».

Besoin de visibilité et de stabilité

Par ailleurs, FEE considère que le deuxième appel d’offres gouvernemental est « saboté » et estime que « les volumes déposés lors du deuxième appel d’offre éolien terrestre seront en dessous de 300 MW », du fait de l’absence d’autorité environnementale pour délivrer les autorisations nécessaires à la candidatures des projets supérieurs à 300 MW. Olivier Pérot regrette cette situation, « d’autant plus que lors du premier appel d’offres dont le succès a été salué par le gouvernement, la filière éolienne a fait la preuve de sa capacité à assimiler rapidement les nouveaux mécanismes d’attribution et de sa maturité économique ». Selon le président de l’association, « la filière éolienne a besoin de visibilité et de stabilité pour assurer les objectifs de la France et continuer à se développer, créant activité économique, nouveaux emplois et innovations ».
Parc éolien à Caen / DR / Wikimedia Commons
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