La production d’électricité par la centrale à charbon de Cordemais devrait être poursuivie au-delà de 2022, malgré la promesse du président Emmanuel Macron énoncée en novembre dernier : « Nous avons décidé de fermer l’ensemble des centrales à charbon d’ici 2022 », assurait-il lors de la présentation de la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Sur les quatre centrales françaises, celle de Cordemais échapperait à la règle « pour des raisons de sécurité d’approvisionnement en électricité de la Bretagne », précise le ministère de la transition écologique et solidaire.
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La viabilité du projet remise en cause
Ce projet à l’étude, qui reçoit le soutien des élus écologistes locaux, n’est pas bien accueilli par le monde associatif. L’association Virage énergie climat Pays de la Loire par exemple, souligne dans un communiqué que « le rendement de la centrale est de 33% là où les centrales à cogénération modernes atteignent les 90% : l’absence de cogénération revient donc à gaspiller les deux tiers du combustible utilisé car la centrale de Cordemais ne valorise pas la chaleur perdue ». Selon cette association, « pour 500 heures de fonctionnement cette chaleur perdue correspond au besoin de 200.000 logements, soit un tiers du département de Loire-Atlantique ». Pour Cécile Marchand, chargée de campagne climat aux Amis de la Terre, « renoncer à l’objectif de sortie du charbon d’ici 2022 pour un projet de reconversion en centrale biomasse farfelu serait une erreur ».