« Les assises sont nées il y a vingt ans d’une triple vision : l’idée selon laquelle l’énergie allait devenir un sujet dominant dans les années qui suivaient, l’idée selon laquelle les collectivités locales allaient jouer un rôle de plus en plus important en matière énergétique, et pour Dunkerque, l’idée selon laquelle, en tant que première plate-forme énergétique en Europe, le destin allait se jouer dans les problématiques énergétiques », explique Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque.
Une édition marquée par la fiscalité écologique
En 20 ans, le nombre de participants est passé de 200 à 2500, et les Assises ont été accueillies sur différents sites : Grenoble, puis Bordeaux en 2015 et Genève en 2018.
En 2019, cette édition anniversaire devrait être marquée par deux sujets : « le rapport des collectivités locales et de l’Etat, concernant la contribution climat énergie et la part que les collectivités pourraient recevoir ; mais également la place des citoyens dans la transition énergétique, problématique qui a éclaté de façon manifeste lors du second semestre 2018 », souligne Patrice Vergriete. Lors de la plénière d’ouverture, ce dernier a notamment interpellé le ministre de la transition écologique François de Rugy, sur les moyens accordés aux collectivités pour la mise en œuvre de cette transition.
Elargir le spectre des sujets abordés
Pour le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Arnaud Leroy, on pourrait nommer ces assises « assises de la transition écologique », pour « élargir le spectre des sujets abordés ». Il évoque notamment la problématique de l’économie circulaire, « qui se situe au cœur de la transition écologique et énergétique et qui concernent beaucoup les collectivités, avec notamment les questions de valorisation et des ressources ». A l’occasion de ces assises, l’Ademe va justement lancer un nouveau dispositif d’accompagnement de collectivités dans l’économie circulaire. « Nous évoquerons également l’adaptation et la résilience des territoires », ajoute Arnaud Leroy, « mais aussi la transition industrielle ».
Ancrer la transition dans les territoires
Lors de son discours d’ouverture, le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, s’est déclaré ouvert à « avoir des discussions avec tous les niveaux de collectivités pour l’amélioration des leviers de mise en œuvre de la transition dans les territoires ». Il a souligné vouloir développer « l’énergie made in France territorialisée, qui créé des emplois sur nos territoires ». Et d’ajouter : « la transition énergétique sera ancrée dans les territoires ou ne sera pas. »
« Dans le #GrandDébat, la question de la trajectoire de la taxe carbone est posée. Nous devons répondre aux Français sur le niveau, le rythme, l’utilisation de la recette pour la #TransitionÉcologique. Je propose aux élus locaux de discuter des retombées pour les territoires. » pic.twitter.com/dPyMzvwLCV
— François de Rugy (@FdeRugy) January 22, 2019
Le ministre a par ailleurs rappelé le lancement de l’appel d’offres du projet éolien en mer au large de Dunkerque, « le premier qui risque de ne pas avoir besoin de subventions du fait de la baisse des coûts de production ».