ÉNERGIE
Regrouper les connaissances existantes, acquérir de nouvelles données, pour, in fine, contribuer au développement de stratégies de suivi. Tels sont, en substance, les trois grands objectifs de l’Observatoire national de l’éolien en mer, créé en 2022 sous le gouvernement Castex et doté alors d’un budget de 50 millions d’euros pour ses trois premières années d’activité. Basée sur une organisation tripartite, la structure s’articule autour d’un conseil scientifique, composé d’une vingtaine de personnalités du monde académique ; d’un comité stratégique (Costrat), organe de décision présidé conjointement par la direction générale de l'énergie et du climat (DGEC), la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) et la direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l'aquaculture (DGAMPA), avec l’appui de l’OFB et l’Ifremer ; ainsi que d’un troisième et dernier organe : l’Assemblée des parties prenantes. « Cette assemblée permet de placer tous les acteurs autour de la table : ONG, pêcheurs, industriels, énergéticiens, élus, associations de riverains, services de l’Etat… », résume Amandine Eynaudi, cheffe du service Stratégie et usages marins de l’Office français de la biodiversité (OFB). « L’équipe technique de l’OFB est en charge de la mise en musique administrativo-financière de cet ensemble », ajoute-t-elle. L’OFB gère ainsi directement pas moins de vingt-six des quelque trente projets menés dans le cadre de cet observatoire. « Un des grands projet que nous pilotons s’appelle Migratlane. Doté de 10 millions d’euros, il est mis en œuvre par un consortium dont les chefs de file sont France Énergies Marines et le Museum national d’histoire naturelle (MNHN), et vise à étudier, grâce à des méthodes innovantes, les déplacements dans l’arc Manche-Atlantique des oiseaux et chiroptères », cite parmi d’autres exemples le coordinateur de l’Observatoire national de l’éolien en mer, Florian Le Bail. En juin 2023, l’Observatoire a par ailleurs lancé un appel à projets doté de 15 millions d’euros, dont trois lauréats ont déjà été désignés à l’issue d’une première phase de candidature clôturée en novembre dernier. « La deuxième phase s’est achevée en décembre 2023, et le Costrat a arrêté sa sélection le 23 avril dernier », dévoile Florian Le Bail. « Les lauréats devraient donc être annoncés d’ici peu », promet-il à l’heure où nous écrivons ces lignes, fin mai 2024. Si de premiers résultats scientifiques ont déjà émergé de ce jeune Observatoire national de l’éolien en mer, de concert, ses responsables le concèdent : la route sera encore longue avant d’aboutir à une vision d’ensemble des effets écosytémiques de l’éolien offshore.
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PUBLIÉ LE 2 AOÛT 2024
BENOÎT CRÉPIN
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Parc éolien de Saint-Nazaire / Crédits : @FEM
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Article publié dans
Environnement Magazine n° 1812.
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