D’après l’observatoire du biométhane publié par le think tank France biométhane, les 32 nouveaux sites d’injection implantés en 2018, représentent une augmentation de 73 % par rapport à l’année 2017.

« 84 unités étaient en service à fin février 2019 et totalisent une capacité d’injection de 1.320 GWh/an », souligne le think tank France biométhane dans son nouvel observatoire. Le parc français est composé en majorité d’installations agricoles autonomes de faible capacité (54). 11 sites sont situés dans des stations d’épuration et huit sites sont industriels. « 57 % des unités sont concentrées sur les régions d’Ile-de-France (13 unités), Grand Est (13 unités), Hauts-de-France (11 unités) et Bretagne (11 unités) », est-il précisé. Les régions Occitanie et Paca sont à la traîne avec respectivement 4 et 1 unité.

Le think tank souligne également qu’entre fin 2017 et fin 2018, le nombre de projets inscrits en file d’attente a presque doublé et atteint désormais 661 projets, pour une capacité totale de 14 TWh. France biométhane remarque par ailleurs une augmentation de la demande en véhicules roulant au gaz naturel compressé et du nombre de stations services distribuant du bioGNC.

Une baisse d’ambitions dans le projet de PPE

Le think tank revient enfin sur le projet de PPE publié en début d’année 2019, qui revoit à la baisse les objectifs concernant le biométhane : « En particulier dans le ‘scénario bas’ les pouvoirs publics fixent un objectif de 14 TWh injectés en 2028 qui est bien inférieur à la trajectoire imaginée dans la PPE 2015 », précise l’observatoire. « Les tarifs d’achat devraient aussi évoluer en faveur d’un système d’appels d’offres qui ferait passer le prix d’achat du biométhane d’environ 100 euros/MWh3 actuellement à 67 euros/MWh pour les producteurs », est-il ajouté.