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ÉNERGIE

[Dossier] Enertech soigne ses bureaux

PUBLIÉ LE 14 JUIN 2019
ALEXANDRA DELMOLINO
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[Dossier] Enertech soigne ses bureaux
Bureau d’études techniques fluides spécialisé dans les bâtiments performants, Enertech s’est construit en 2015 de nouveaux locaux à son image. Résultat, ce bâtiment tertiaire LowCal est le premier certifié E4C2 par Certivéa. Et cela sans surcoût grâce à une prise en compte des performances environnementales dès la conception.

« Nous voulions faire de ce bâtiment le démonstrateur de nos savoir-faire, en termes de performance énergétique, environnementale, à coût maîtrisé et selon une approche “low tech“ », énonce Thierry Rieser, gérant de la Scop Enertech fondé en 1980 par Olivier Sidler, l’un des créateurs de l’association négaWatt. Pour cela, les choix du bureau d’études, maître d’ouvrage du projet, accompagné par le cabinet d’architecte Traversier et les bureaux d’études Mathieu (pour la structure en béton) et SIB Solutions (pour celle en bois), se sont portés sur une ossature en bois avec isolation en paille sur deux niveaux et demi.

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Sur le plan énergétique, le bâtiment de 730 m2 SHON fonctionne presque sans chauffage. Il n’est équipé que de quelques radiateurs en son centre, pour apporter un appoint pendant un mois de l’année consommant entre 3 et 4 kWh/m2, le standard du passif étant de 15 kWh/m2. L’éclairage performant, la bureautique basse consommation et des panneaux photovoltaïques complètent l’installation. L’approche « low tech » a concerné, d’une part, le caractère passif de l’enveloppe grâce à sa compacité, son orientation, sa forte isolation, le triple vitrage et une ventilation double flux décentralisée. Le bâtiment a été doté d’instruments de mesure dès sa première année d’occupation, en 2016, et il produit six à sept fois plus d’énergie sur une année que ce qu’il en consomme. En outre, conforts d’été et d’hiver sont au rendez-vous. Au final, le coût de construction avoisine les 817 600 euros HT, soit moins de 1 200 euros le mètre carré SHON, hors voirie et réseaux divers (VRD). « Cette première réalisation nous montre qu’il est possible d’être ambitieux vis-à-vis de la RE 2020, sans surcoût mais en intégrant dès la conception les critères de performance sur l’énergie et le carbone. Nous comptons donc promouvoir le concept du LowCal à l’avenir », souligne Thierry Rieser.

Sur le carbone, le niveau C2 du label E+C- a été atteint, notamment grâce aux économies sur l’utilisation du béton et une inertie par briques de terre crue. LowCal a également été labellisé BBCA niveau excellence et Bepos + Effinergie 2017. « En 2015, le label E+C- n’existait pas encore. Nous avons donc conçu notre bâtiment avec nos propres repères sur l’énergie et l’ACV bâtiment. Ce sont les calculs effectués a posteriori et vérifiés par Certivéa qui nous ont placés au niveau maximum E4C2. Cependant, il se peut qu’à l’heure actuelle, nous ne rentrions plus dans les clous du niveau C2, notamment à cause de matériaux qui font l’objet de données environnementales par défaut extrêmement pénalisantes », observe Thierry Rieser.

Enertech fait également partie des bureaux d’études désignés par l’Ademe pour accompagner son programme Obec en Bourgogne Franche-Comté avec le bureau d’études Cycléco. « Depuis presque un an, on ne voit plus rentrer un seul bâtiment au niveau C2 dans l’observatoire. Plus la base Inies est complète et plus elle devient exigeante, avec des valeurs par défaut qui impactent les niveaux de performance des projets sur le carbone », juge-t-il encore.

Un autre problème émerge des retours d’expérience sur l’Obec : le manque de représentativité de l’obtention du niveau carbone selon la typologie du bâtiment. « Il y a un biais dans le choix de fixer un objectif au mètre carré indépendamment de la taille de l’opération qui permet à des bâtiments en R+10 tout en béton d’être classés C2 alors qu’un petit collectif tout en bio-sourcé ne dépasse pas le C1. Il faudrait donc introduire une modulation de la valeur de l’objectif d’impact en fonction du nombre d’étages », estime le gérant d’Enertech. Enfin, les outils de méthodologie ACV utilisés pour estimer l’impact carbone d’un bâtiment sont, selon Thierry Riesler, « des outils de validation de projet plutôt que des outils d’aide à la conception ». Pour autant, « L’expérimentation a permis de réfléchir de manière ouverte et concertée aux évolutions réglementaires. Reste à voir quels arbitrages seront rendus, notamment sur les coefficients d’énergie primaire intégrés à la RE 2020 ».


© Enertech
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Article publié dans Environnement Magazine n° 1773.
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