Le think tank France Biométhane et SIA Partners publient leur troisième observatoire européen du biométhane. Selon celui-ci, le nombre d’installations a augmenté de 9% et la capacité installée de 6% entre 2017 et 2019.
« On dénombre 621 unités [de production de biométhane] dans les principaux pays producteurs d’Europe à fin 2018. Ces installations cumulent une capacité d’épuration de biogaz de 567.000 Nm³/h soit 22 TWh de biométhane annuel », annonce ce mardi 10 décembre, le troisième observatoire européen du think tank France Biométhane et SIA Partners. L’Allemagne et le Royaume-Uni sont les meilleurs élèves européens en terme de gaz vert, avec respectivement 10 et 4 TWh de capacité installée. « L’Italie se donne également les moyens de ses ambitions avec une évolution de la réglementation très favorable à la production de gaz vert et 900 demandes préliminaires de raccordement sont d’ores et déjà en attente », souligne l’observatoire.
L’observatoire remarque une tendance à l’augmentation du poids des déchets agricoles et des biodéchets dans la répartition des matières organiques utilisées pour la production de gaz vert. « Au détriment de la part de cultures énergétiques qui se réduit à 40% », soulignent le think tank et SIA Partners.
Plus d’une centaine d’installations en France
De son côté, la France voit également sa filière biométhane se développer. Plus d’une centaine d’unités sont désormais installées, contre 44 en 2017. « L’objectif de 10% de gaz vert dans les réseaux en 2030 inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015 paraît plus que jamais atteignable : 800 demandes de raccordement ont été déposées entre 2011 et 2019 par des porteurs de projets », souligne l’observatoire.
Afin de pérenniser ce développement, France Biométhane publie son deuxième livre blanc à l’attention des acteurs de la filière. Le think tank établit des recommandations autour de quatre axes : fixer des objectifs ambitieux atteignables grâce au potentiel de production de gaz renouvelables ; instaurer un mécanisme de soutien stable et prévisible pour permettre l’industrialisation et la compétitivité de la filière ; valoriser concrètement les externalités positives ; aménager en concertation le cadre réglementaire et fiscal de la production de biométhane.