Les projets de géothermie ont bénéficié d'une aide importante en 2020. Crédits : Adobe Stock
« L’écosystème de la transition écologique a bien résisté à la crise », se félicite l’Ademe Île-de-France dans son bilan annuel de l’année 2020. Un bilan riche en concrétisations dans un contexte marqué par une crise sanitaire, économique et sociale.
Malgré la crise sanitaire qui a frappé de plein fouet plusieurs secteurs d’activité, l’Ademe Île-de-France a su s’adapter en 2020 avec 252 projets soutenus sur la période. Cela représente plus de 66 millions d’euros d’aides au profit de projets innovants de transition écologique sur le territoire, dont 34,53 millions d’euros pour la chaleur renouvelable et de récupération et 15,98 millions d’euros destinés aux fonds d’économie circulaire et déchets.
Par rapport à 2019, 2020 a recensé 72 projets en plus et 18 millions d’euros d’aides supplémentaires, révélant une forte dynamique régionale pour accélérer la transition écologique sur le territoire francilien. « C’est une année exceptionnelle », explique Michel Gioria, directeur de l’Ademe Ile-de-France jusqu’à mars 2021.
Le premier bénéficiaire de ces aides est la géothermie. En effet, le Fonds Chaleur a permis de soutenir la production de 580 GWh de chaleur renouvelable en Île-de-France grâce aux différentes filières d’énergie renouvelable ou de récupération : géothermie profonde, de surface ou de minime importance, récupération de chaleur fatale (souvent sur les unités d’incinération) et bois-énergie.
Parmi ces concrétisations, un projet de géothermie de surface à Saint-Denis a bénéficié des aides d’un montant de 3,8 millions d’euros pour chauffer/refroidir 609.000 m2 de bâtiments, dont le futur village olympique et paralympique, à plus de 65 % en énergie renouvelable et de récupération.
Une année sous le signe de l’économie circulaire
Durant l’année 2020, la direction régionale de l’Ademe a accompagné 53 projets territoriaux portés sur la collecte, le réemploie ou la revalorisation des déchets en nouvelles ressources. Dans le cadre de l’objectif de réduction des déchets, celle-ci a notamment soutenu la mise en place de la tarification incitative au sein de deux collectivités : Versailles Grand Parc et Plaines et Monts de France. Cette tarification a permis de réduire de « 30 à 50 % la production par habitant d’ordures ménagères résiduelles (OMR) et augmente le tri des déchets recyclables », précise la direction régionale dans un communiqué.
La méthanisation n’est pas en reste. En plein essor en Île-de-France, 17 méthaniseurs ont été soutenus par l’État à travers l’Ademe en 2020, pour une aide de 5,5 millions euros et une capacité de 23 MW.
Par ailleurs, l’Ademe poursuit ses efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des territoires. En 2020, elle a accompagné le déploiement de la filière hydrogène, en versant 30 millions d’euros aux projets en la matière pour « participer à l’amélioration de la qualité de l’air en Île-de-France ». Exemple concret : le soutien apporté à l’entreprise Hype, la première flotte de taxis à hydrogène au monde présente à Paris.
Après une année de concrétisations, cap sur 2021 avec optimisme : « nous allons accélérer le travail mené autour du Plan de Relance, car l’État nous confie des moyens financiers d’intervention sans précédent ! C’est la première fois que nous avons un objectif de massification sur de nombreuses thématiques, comme le développement de l’hydrogène, de l’économie circulaire et de la décarbonation de l’industrie », a déclaré Michel Gioria, ex-directeur de l’Ademe Ile-de-France.