L'association regrette le manque de moyens matériels pour un accompagnement de qualité dans la rénovation énergétique. Crédits : Adobe Stock
Le CLER-Réseau pour la transition énergétique a décidé de ne pas participer aux Rencontres digitales du réseau FAIRE organisées ce mardi par l’Ademe. Objectif : alerter le gouvernement sur la nécessité d’engager un véritable dialogue sur l’accompagnement à la rénovation énergétique de l’habitat.
Le CLER-Réseau pour la transition énergétique a annoncé son absence des Rencontres digitales du réseau FAIRE, organisées ce mardi 4 mai par l’Ademe. Pour cause, l’association regrette l’absence de réponse de la part du gouvernement à ses interpellations. « Nos alertes sur les difficultés rencontrées par les conseillers Faire au quotidien, aux plans humains comme techniques, sont pour l’heure restées vaines. Sans ce dialogue avec les acteurs de terrain de la rénovation énergétique, le gouvernement ne pourra mener aucune politique efficace et ambitieuse de rénovation énergétique de l’habitat », déplore-t-elle dans un communiqué.
Face à l’impossibilité d’un véritable dialogue, le CLER-Réseau pour la transition énergétique a décidé de ne pas participer à cet événement national. Il a invité tous ses adhérents à faire de même afin d’alerter le gouvernement sur l’urgence de la situation et la nécessité d’engager une véritable co-construction de l’accompagnement à la rénovation énergétique de l’habitat.
« Le Gouvernement doit restaurer le dialogue et se nourrir de l’expérience et du professionnalisme des acteurs de terrain. C’est la seule issue pour ne pas mener la rénovation énergétique droit dans le mur », a déclaré Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique.
Des conseillers en saturation
Faute de moyens matériels, les conseiller Faire font face à une augmentation des demandes et doivent les traiter avec « des outils numériques défaillants, et selon des modalités de suivi administratif et financier chronophages ». Plusieurs courriers ont été adressés au ministre du logement Emmanuelle Wargon depuis mars 2021, afin d’alerter sur le manque de moyens techniques et le mécontentement des usagers qui en découle.
Le dernier courrier en date a été envoyé par les Espaces Faire bretons, cosignée par vingt collectivités bretonnes le 31 mars. « Ce courrier est resté à ce jour sans réponse, alors qu’il alertait sur l’état de saturation des conseillers et sur la dégradation du service public d’accompagnement à la rénovation énergétique, à la suite du déploiement du programme SARE et au lancement de MaPrimeRénov’ », précise l’association. Face à cette situation, le CLER a publié le 27 avril dernier, une déclaration de soutien à la démarche bretonne et a sollicité une intervention lors des Rencontres digitales FAIRE, afin d’aborder cette situation directement avec la ministre, mais « son refus a été immédiat ».