La dorsale nécessite un coût total d’investissement estimé entre 43 et 81 milliards d’euros. Crédits : Adobe Stock
Avec l’intégration de douze gestionnaires de réseau de transport de gaz, le groupement de la dorsale hydrogène prévoit l’installation en 2040 d’un réseau d’hydrogène de 39.700 km reliant 21 pays européens.
La colonne vertébrale européenne de l’hydrogène gagne du terrain en passant de 23.000 Km d’infrastructures initialement prévus à 40.000 Km. Une extension rendue possible grâce à l’intégration de douze gestionnaires de réseau de transport (GRT) de gaz, issus de onze pays européens, dans l’initiative European Hydrogen Backbone (EHB). Le groupement présente ainsi une nouvelle vision relative au développement d’un réseau de transport d’hydrogène à travers l’Europe et prévoit de déployer un réseau d’hydrogène de 39.700 km reliant 21 pays européens à l’horizon 2040.
La version actualisée ce jour remplace le précédent rapport EHB publié en juillet 2020, qui a initié les échanges sur ce sujet en Europe. Le rapport initial développait la vision d’un réseau de 23.000 km connectant dix pays européens.
« La nécessité de penser et planifier les futures infrastructures de transport d’hydrogène grandit partout en Europe. C’est un sujet majeur si l’Europe et la France veulent atteindre leur objectif de neutralité carbone en 2050. La possibilité de reconvertir des infrastructures existantes représente de ce point de vue un atout majeur », a déclaré Thierry Trouvé, Directeur général de GRTgaz.
69 % des canalisations reconverties
Avec près de 40.000 km, la dorsale envisagée d’ici 2040 nécessite un coût total d’investissement estimé entre 43 et 81 milliards d’euros. « L’investissement par kilomètre de canalisation est inférieur à celui estimé dans le rapport EHB de l’an dernier », peut-on lire dans un communiqué. Cette baisse de coût s’expliquerait par la prise en compte des infrastructures gazières existantes et de nouvelles infrastructures constituées de canalisations de diamètre inférieur, « tandis que le projet initial fondait son estimation de coûts uniquement sur des canalisations de DN 1200 ».
Ainsi, 69 % des canalisations d’hydrogène proposées pour la dorsale sont constituées d’infrastructures gazières existantes reconverties. Les 31 % restantes sont de nouvelles canalisations, requises afin de pouvoir raccorder les nouveaux consommateurs.
Par ailleurs, les opérateurs gaziers Teréga et Enagás, le producteur d’hydrogène renouvelable DH2 et l’énergéticien GazelEnergie, ont signé en avril 2021 un protocole d’accord portant sur le développement du projet franco-espagnol Lacq Hydrogen. Un projet qui constitue l’une des premières étapes de la dorsale européenne.