La cartographie permettra de mieux planifier l'essor de l'éolien en France. Crédits : Pixabay
À l’occasion d’une conférence de presse tenue vendredi 28 mai, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a réaffirmé la volonté de l’État de poursuivre le déploiement de l’éolien terrestre pour atteindre les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Le gouvernement ne fera pas marche arrière pour le développement de l’éolien terrestre en France. Axe structurant de la politique énergétique française, l’éolien devrait contribuer à atteindre l’objectif de 40 % d’électricité d’origine renouvelable en 2030. Pour encourager son déploient dans l’Hexagone, la ministre de la Transition écologique a présenté une circulaire demandant aux préfets de région de réaliser une cartographie des zones favorables à l’implantation des éoliennes.
La cartographie est issue des recommandations présentées par le groupe de travail éolien formé par la ministère de la Transition écologique en 2020. Son objectif : mieux planifier le développement de ce secteur et aboutir « à une meilleure répartition dans les territoires français ».
Point fort de cette nouvelle piste : sa réalisation suppose la concertation avec le territoire. Les régions, les communes et les intercommunalités sont ainsi invitées à prendre part aux débats afin de déterminer les zones susceptibles d’accueillir des éoliennes terrestres en prenant en compte « la distance aux habitations, les contraintes radar, la biodiversité, les aspects paysagers, le gisement de vent », a précisé la ministre lors de son discours.
Un premier retour des préfets est demandé six mois après les élections régionales pour une finalisation de ces travaux un an après ces élections. Ces derniers devront également adresser au ministère chaque année un compte rendu du volume d’autorisations.
Le vrai du faux sur l’éolien terrestre
Par ailleurs, Barbara Pompili a tenu à adresser un mot aux opposants à l’éolien, en démêlant « le vrai du faux ». L’éolien ne serait pas une énergie décarbonée ? « C’est faux », a-t-elle répliqué, avant d’ajouter :« Sur tout son cycle de vie, les émissions de CO2 de l’énergie éolienne sont extrêmement faibles, inférieures à 20g de CO2 par kilowatt/heure, à comparer avec des émissions du mix électrique français qui varient de 40 à 90g par kilowatt/heure ».
Pour ceux qui doutent de leur potentiel de recyclage, Barbara Pompili riposte en évoquant le dernier projet de repowering éolien dans les Pyrénées-Orientales. Les 8 plus anciennes éoliennes de France, âgées d’une vingtaine d’années, « ont été démantelées pour être remplacées par 6 éoliennes plus puissantes. 95 % de la masse des anciennes éoliennes ira dans des filières de recyclage très communes ».
La ministre a finalement évoqué les coûts de ce secteur de production d’électricité renouvelable. L’éolien serait excessivement cher et pas rentable ? « Là aussi, il faut rappeler des faits. Aujourd’hui, cela coûte environ 60 € pour le terrestre, ce qui est voisin du prix de marché de l’électricité en ce mois de mai 2021. Voire même inférieur », conclue-t-elle.
Le ministère de la Transition écologique est allé même jusqu’à la publication d’un document « Vrai/Faux sur l’éolien terrestre », permettant de revenir sur les affirmations, parfois douteuses, sur l’éolien terrestre.