L’édition numérique de la journée bois énergie a rencontré un vif succès avec 900 inscrits et 1600 visionnages. La journée a été rythmée par des échanges sur la gestion durable des ressources de la forêt.
Premier évènement national dédié au bois énergie domestique, collectif et industriel en France, la deuxième édition de la Journée bois énergie, tenue le 18 mai dernier, a été un succès en réunissant près de 900 inscrits, 730 connexions, et plus de 1600 visionnages au total. Cette édition s’est également démarquée avec la présence de publics variés : 16 % de collectivités, 12 % d’institutionnels, 3 % de journalistes et 2 % d’associations environnementales, ce « qui atteste de la vivacité des enjeux liés au bois-Energie ».
Les professionnels de la filière se sont réunis afin d’évoquer les principaux enjeux liés à l’essor du bois énergie en présentant des résultats concrets, des projets et la dynamique de la filière à l’échelle nationale. Les participants partagent le même constat : tous les signaux sont au vert et il est temps d’agir et d’accélérer le déploiement de la filière.
Gestion durable du bois
Parmi les points importants évoqués lors de cette table ronde, les professionnels ont relevé la question de la gestion durable des ressources. Ils se sont accordés à dire que les objectifs que s’est fixés la France « en termes de production de chaleur renouvelable à partir de biomasse sont ambitieux (augmentation entre 30 et 40 % d’ici 2028) », mais que des disparités régionales dues à une couverture forestière hétérogène existent.
Ce constat a conduit les participants à insister sur l’importance de la gestion durable des forêts dans « le contexte d’incertitude (sécheresses, insectes...) qui pèse sur le rôle des forêts dans l’atténuation du changement climatique ».
Réduction des émissions de particules fines
Autre point essentiel pour la filière : renouvellement du parc d’équipements domestiques. Les professionnels ont insisté pendant leurs échanges sur les efforts réalisés pour réduire les émissions de particules fines en remplaçant les veilles installations. « En 15 ans, les émissions à particules ont été divisées par 10 sur les appareils individuels ; moins significatifs sur les chaufferies collectives car ils étaient meilleurs au départ », a précisé, Yann Rogaume, de l’Université de Lorraine.
Dans la même lignée, les participants ont évoqué la décarbonation de l’industrie en rappelant la place de la biomasse dans la filière. « L’utilisation de la biomasse a un effet indéniable sur la balance commerciale. Et c’est créateur d’emplois sur le métier de la forêt mais aussi sur le métier du recyclage, on va mieux trier ce bois-déchet », a indiqué Adrien Thirion du ministère de l’Économie des Finances et de la Relance.
La journée a été conclue par un appel lancé aux responsables politiques pour relancer un groupe de travail sur cette énergie renouvelable et se positionner sur la question de la taxe carbone.