La ville de Compiègne (Hauts-de-France) a misé sur la valorisation de la biomasse-bois pour entamer sa transition énergétique. Elle a confié en 2019 à Engie Solutions, l’exploitation et le verdissement de son réseau de chaleur de 16 km qui fournit chauffage et eau chaude sanitaire à 9 000 équivalents logements dont 6 000 foyers.
La chaufferie biomasse de 14 MW, dont le chantier a démarré en 2021 pour une mise en service au printemps 2022, alimentera à hauteur de 65 % le réseau à partir d’énergie renouvelable et de récupération. 80 % du bois qui sera consommé provient d’un rayon inférieur à 100 km. La chaufferie sera approvisionnée directement en palettes non réutilisables et de résidus de l’entretien de l’exploitation forestière.
Cela permettra ainsi d’éviter l’émission de 12.000 tonnes de CO2 par an soit l’équivalent de 7 000 véhicules en circulation.
Stabilité des prix
La récupération et valorisation de cette ressource locale répondra également à l’envolée des prix des énergies fossiles. Comme l’a précisé le syndicat national du chauffage et de la climatisation urbaine (SNCU), la décarbonation des réseaux de chaleur est un levier non négligeable pour stabiliser les prix. Le prix de vente moyen de chaleur renouvelable livrée par réseaux est resté stable en 2020 par rapport à 2019, a précisé l’enquête du SNCU.
Compiègne compte se saisir ainsi de cet avantage écologique et économique engendré par la chaufferie. « Cela permettra de décorréler les ressources énergétiques des fluctuations liées aux énergies fossiles, tout en apportant eau chaude et chaleur vertueuses » aux logements compiégnois.
Le réseau de Compiègne en chiffres :
66 sous-stations ;
16 km de longueur de réseau ;
65 % d’énergies renouvelables et de récupération grâce à la chaufferie biomasse ;
9 000 équivalents logements alimentés ;
12 000 tonnes de CO2 évitées par an ;
65 GWh d’énergie produite annuellement ;
11,2 millions d’euros d’investissement.
66 sous-stations ;
16 km de longueur de réseau ;
65 % d’énergies renouvelables et de récupération grâce à la chaufferie biomasse ;
9 000 équivalents logements alimentés ;
12 000 tonnes de CO2 évitées par an ;
65 GWh d’énergie produite annuellement ;
11,2 millions d’euros d’investissement.