Doté de 500 millions d’euros, ce programme d’appel à projets vise à soutenir de nouveaux concepts complets de réacteurs nucléaires innovants dans les domaines de la fission et de la fusion nucléaire.
Le président de la République, Emmanuel Macron, annonçait en février à Belfort, la relance de la filière du nucléaire. Pour retrouver une souveraineté énergétique et atteindre la neutralité carbone en 2050 « un effort industriel massif de déploiement des énergies renouvelables et la construction de nouveaux réacteurs nucléaires sont donc nécessaires dès aujourd’hui », peut-on lire dans un communiqué du ministère de la Transition écologique. Dans ce contexte, le gouvernement lance le programme d’appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants » pour accompagner les projets à différents stades de maturité.
Au-delà de la construction de nouveaux réacteurs EPR2, « il est essentiel que la filière nucléaire continue d’investir massivement » dans l’innovation. Afin de maintenir l’avance technologique et la compétitivité de la France, le gouvernement consacre 500 millions d’euros dans son programme d’appel à projets pour soutenir de nouveaux concepts de réacteurs nucléaires innovants, dans les domaines de la fission et de la fusion nucléaire.
Des innovations de rupture
Le premier appel à projets de ce programme est ouvert jusqu’au 28 juin 2023. Il s’adresse en priorité aux entreprises, laboratoires de recherche, ainsi qu’aux collectivités territoriales, associations et les acteurs de formation.
Les projets attendus « permettront d’introduire des innovations de rupture dans la R&D de la filière nucléaire française ». Ces derniers doivent répondre à un ou plusieurs objectifs, à savoir :
- l’amélioration de la compétitivité des réacteurs ; - l’amélioration de la sûreté intrinsèque de fonctionnement du réacteur ; - l’amélioration de la protection physique intrinsèque de l’installation ; - La capacité à s’intégrer dans un système électrique plus décentralisé ; - le développement d’applications non électrogènes (hydrogène, chaleur, cogénération, radioéléments stratégiques…) ; - la fermeture du cycle du combustible nucléaire et la valorisation des matières nucléaires ; - l’amélioration de la gestion des déchets radioactifs produits.