Malgré de multiples initiatives et de réels progrès, les acteurs de l’Industrie doivent aujourd’hui accélérer leurs efforts de réduction des émissions des gaz à effets de serre pour répondre à l’objectif français de neutralité de carbone en 2050. L’industrie, 4ème émetteur de gaz à effets de serre en France à hauteur de 18%, après la construction, le transport et l’agriculture, se doit d’être un des principaux acteurs de la sobriété énergétique, de la PMI au Grand Compte. Pour Benjamin Moné, Directeur de la Performance commerciale d’Impulse du groupe E’nergys, les industriels doivent « s’appuyer sur un Schéma Directeur Bas Carbone […] pour réussir leur transition ».

Pour accompagner « la décarbonation profonde » de l’industrie, le gouvernement français vient de mobiliser 5,6 milliards, dans le cadre du plan France 2030, pour multiplier les équipements et procédés de chauffage bas carbone, d’efficacité énergétique et initier de nouveaux projets comme les zones industrielles bas carbone – Zibac, le déploiement de nouvelles briques technologiques dédiées PME/PMI – Ibac. Haro sur le « solutionnisme » dans la décarbonation, cela ne fonctionne pas !

Les ETI et PME/PMI de l’Industrie doivent s’appuyer sur un Schéma Directeur Bas Carbone, établi selon les véritables usages de leurs usines, qui leur assure une feuille de route d’actions concrètes définies dans le temps, dans une démarche de petits pas, pour réussir leur transition vers la sobriété énergétique sans perte de compétitivité !
 
Quelles sont les principales sources d’émission de carbone de l’industriel ?

En amont de sa production, de l’approvisionnement au fret aval, l’industriel émet indirectement du carbone pour l’énergie de ses bâtiments, ses achats de produits, emballages et lors de leurs transports. Il en va de même en aval de sa production, du fret aval au traitement des déchets, il émet du carbone pour transporter ses produits finis vers les clients, gérer ses déchets voire la fin de vie de ses produits. Son activité de production, quant à elle, représente le plus grand terrain de réduction des émissions de carbone de l’industriel ; les combustibles sont utilisés à usage thermique et de procédés industriels. Il nous paraît essentiel que l’industriel se concentre en priorité sur ses processus de production pour réduire massivement ses émissions de CO2, en complément d’une meilleure gestion de sa chaîne d’approvisionnement et de ses bâtiments.

Quels sont les 4 principaux leviers de décarbonation de l’industriel ?

Le premier levier est d’économiser au maximum les énergies fossiles – gaz naturel, fioul… en ciblant l’utilité et les process de production concernés en fonction du métier de l’industriel ; la meilleure énergie c’est celle que l’on ne consomme pas. Le second levier consiste à remplacer les énergies fossiles destinées aux usages thermiques par des procédés renouvelables directement sur le site de production comme le solaire thermique, la biomasse, la géothermie. Ces deux premiers leviers doivent concentrer la plus grande partie de la décarbonation d’un site industriel. Le troisième s’avère de substituer les combustibles fossiles par des combustibles biosourcés comme le gaz vert ou biogaz, biopropane, bioéthanol… Dernier levier, émergeant technologiquement et économiquement, réside  à capter le CO2, issu de la combustion d’énergie fossile ou du procédé industriel telle la calcination, la cuisson ou la vinification.

Pour décarboner de manière pertinente, l’industriel, en particulier l’ETI et la PME/PMI, doit être accompagné par un spécialiste pour aller au cœur des usages de son usine en vue d’identifier les plus importantes sources de carbone et de choisir le ou les leviers les plus adaptés sur l’énergie, la chaleur, les process… pour les réduire.

Quelle démarche de décarbonation adopter ?

A nos yeux, il est primordial que l’industriel, avec l’appui d’un spécialiste comme Impulse du Groupe E’nergys, pense et réalise la décarbonation de son usine selon ses usages, dans le cadre d’une démarche pérenne et progressive pour réduire voire effacer son impact carbone.

Un Schéma Directeur Bas Carbone s’impose pour l’industriel, ce qui se traduit par de multiples projets, articulés dans le temps, pour décarboner selon les usages « terrain » de son ou de ses usines. Il s’agit de réaliser dès le départ un état des lieux des sources de carbone liées à l’énergie, aux process industriels, de les corréler à la production via des IPE – Indicateurs de Performance Energétique et de dresser  l’inventaire des potentiels d’économie d’énergie et des opportunités de substitution EnR. Un plan d’actions chronologiques peut alors se mettre en place, de 2022 à 2030, pour repenser les techniques, les process voire les achats d’énergie dans une feuille de route bas carbone. Cette démarche de Schéma Directeur Bas Carbone, associé à un accompagnement d’un expert comme Impulse, permet à tout industriel, en particulier l’ETI et PME/PMI, de lever les principaux freins à sa décarbonation – technologique, financier et ressources mobilisées. Elle s’inscrit idéalement dans une feuille de route « neutralité carbone », en évaluant les besoins en amont et en développant des solutions au « cas par cas », dans une démarche de « petits pas », gage d’amélioration continue et de résultats concrets. Le Schéma Directeur Bas Carbone garantit à l’industriel de réduire de plus 50% ses émissions carbone d’ici 2030 !

A l’heure où les prix des énergies fossiles s’envolent et le marché du carbone n’a jamais été aussi haut, la décarbonation de l’industrie française, à l’image de la relocalisation, s’inscrit désormais dans une logique économique, au delà d’une logique environnementale, de réduction des consommations énergétiques et des coûts associés, et désormais critère de choix des clients voire demain obligation « business ». Nous sommes persuadés que les coûts de la transition vont croître avec le temps, il est vital que l’industriel s’émancipe aujourd’hui des énergies fossiles à une allure pragmatique ; sa croissance, sa performance et sa compétitivité sont en jeu !  Comme le déclarait Winston Churchill « Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne vous prenne par la gorge ».