L’énorme augmentation actuelle des coûts énergétiques est une charge pour les entreprises. Bien sûr, ces dernières ont déjà engagé des actions pour plus être écoresponsables. On note une nette amélioration dans l’isolation thermique dans les bâtiments, un éclairage à base de LED plus économe en ressources.
Pour autant, face à cette situation délicate, d’autres conseils concrets peuvent mis en place afin que les entreprises puissent réduire leurs coûts énergétiques. A titre d’exemple, le CIGREF dans son rapport d’octobre 2022[1] encourage les entreprises à former leurs salariés à des écogestes qui, mis en œuvre au quotidien, permettent d’améliorer grandement les performances énergétiques des entreprises. Dans la longue liste des bonnes pratiques à appliquer, le rapport recommande également d’éteindre systématiquement tous les équipements, personnels et mutualisés, les soirs et week-ends ; paramétrer par défauts sur les équipements électroniques l’option « économie d’énergie » …
Le chauffage reste un point noir
La question du chauffage est l’un des enjeux majeurs de l’hiver. Et, il n’est pas possible pour les entreprises de faire face à la hausse vertigineuse de son coût sans un peu de créativité. Le mot d’ordre est à l’autonomie énergétique, pompe à chaleur, panneaux solaires… le renouvelable qui a longtemps était une chimère a aujourd’hui une technologie au point et une rentabilité réelle. Elle est particulièrement avantageuse lorsque l’électricité excédentaire produite ne peut être injectée dans le réseau, mais peut être stockée dans des batteries rechargeables. Des batteries rechargeables performantes adaptées à un usage commercial sont déjà disponibles à partir des prix attractifs. La technologie solaire devient ainsi de plus en plus abordable et accessible, y compris pour les petites entreprises.
Une autre alternative consiste en l’utilisation de la chaleur résiduelle générée, par exemple, dans les processus industriels ou dans les systèmes de ventilation et de climatisation. Ce potentiel n’est souvent pas encore exploité alors que des économies de 20 à 30 % peuvent être réalisées simplement en récupérant la chaleur de l’air chauffé des bâtiments. Toutefois, l’installation d’échangeurs de chaleur ou la dissipation de la chaleur industrielle implique un investissement plus important, mais l’état en France n’est pas en reste pour accompagner les entreprises.
Il ne fait aucun doute que l’hiver 2022 sera très éprouvant pour les entreprises. Si à très court terme, il ne sera pas possible de passer rapidement à des sources d’énergie alternatives en raison des délais d’attente plus longs en raison de la forte demande, il est important de s’intéresser le plus rapidement possible aux sources d’énergie alternatives. De cette manière, les entreprises pourront, à long terme, être moins dépendantes des importations de matières premières et être mieux positionnées pour faire face à d’éventuelles crises énergétiques ou fluctuations de prix.
1 https://www.cigref.fr/wp/wp-content/uploads/2022/10/Cigref_Livrable_Crise-energetique_contributions-des-directions-numeriques_Octobre_2022.pdf