Pour la Fedene et la Fnade l’énergie issue des déchets permettrait à la France de s’affranchir de sa dépendance aux énergies fossiles. Crédit : Adobe Stock
Les énergies renouvelables et de récupération issues des déchets non recyclables, une solution bas-carbone qui doit être « considérée au même titre que les autres énergies renouvelables ». La Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement (Fnade) et la Fedene réitèrent leur soutien en faveur de ces énergies.
Malgré leur potentiel énergétique, le Conseil constitutionnel a écarté la possibilité de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur à partir des combustibles solides de récupération (CSR) issus de déchets non recyclables. Une disposition prévue à l’article 79 de la loi Accélération de la production des énergies renouvelables « qui aurait pourtant été bénéfique pour la transition énergétique », déplorent la Fnade et la Fedene. Mobilisées pour leur essor, les associations espèrent des mesures en faveur de ces énergies renouvelables et de récupération, à l’occasion de l’examen des projets de lois industrie verte et de programmation énergie-climat.
Alors que la Commission européenne conditionne les aides d’État aux projets de valorisation énergétique de déchets sous forme de cogénération, la programmation pluriannuelle de l’énergie française « limite les aides publiques uniquement à la production de chaleur à partir de CSR ». Une situation qui préoccupe les associations pour la sécurité des projets et leur adéquation aux besoins énergétiques sur leur durée de vie. « Il est nécessaire de corriger cela pour accélérer la production simultanée d’électricité et de chaleur vertueuses à partir des déchets non recyclables », commentent-elles.
Une sérieuse alternative
Pour la Fedene et la Fnade, cette énergie de récupération est une des solutions de substitution aux énergies fossiles, notamment le gaz et le charbon. « L’industrie française reste fortement dépendante des énergies fossiles importées qui représentent sa principale source de production de chaleur (61%). La production de chaleur à partir de biomasse, ressource décarbonée mais limitée, ne sera pas possible pour décarboner tous les usages, notamment pour couvrir davantage les besoins des réseaux de chauffage urbains et des process industriels à forte intensité énergétique », rappellent-ils.
D’après ces dernières, l’énergie issue des déchets de nos territoires permettrait à la France de s’affranchir de cette dépendance aux énergies fossiles et de renforcer sa souveraineté énergétique. Elle pourrait produire plus de 30 TWh d’énergie thermique et de gaz à l’horizon 2028, « soit l’équivalent de 6 réacteurs nucléaires, plus du double de ce qui était produit en 2020 ».