Lhyfe franchi une étape importante dans le développement de la filière hydrogène offshore. Sa plateforme pilote Sealhyfe a été remorquée à environ 20 km au large du littoral atlantique et raccordée au hub électrique du SEM-REV de Centrale Nantes, marquant ainsi le début de la production d’hydrogène offshore dans les conditions les plus extrêmes.
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Expérimentations pour « dérisquer »
Avant d’être remorquée vers le site d’essais en mer SEM-REV, Sealhyfe a été amarrée au quai des Frégates, sur le Port de Saint-Nazaire pour mener une série de tests de mise en route et d’optimisation des équipements et du système. Pendant huit mois d’expérimentation à quai – de septembre 2022 à mai 2023 – la plateforme a été testée en conditions réelles afin d’optimiser ses performances et de minimiser les interventions de maintenance nécessaires en mer. L’objectif de ces testes : « dérisquer cette première mondiale », souligne l’entreprise. L’expérience acquise lors de cette première phase d’expérimentation sera appliquée à l’ensemble des sites de Lhyfe, qu’ils soient à terre ou en mer, afin d’optimiser leur fonctionnement.
À l’issue de cette première phase, Sealhyfe a été remorquée le 19 mai vers le site d’essais en mer SEM-REV à 20 km des côtes du Croisic et raccordée au hub sous-marin du site. Cette phase de tests complémentaires spécifiques à l’offshore permet à l’entreprise et ses partenaires de récolter des données pour valider les solutions industrielles nécessaires à la production d’hydrogène en mer. « Notre équipe, formidablement accompagnée par nos partenaires, a réalisé une véritable prouesse technologique en réussissant à concevoir ce premier site de production d’hydrogène vert flottant ! Nous sommes extrêmement fiers d’être les premiers au monde à produire de l’hydrogène en mer », a commenté Matthieu Guesné, fondateur et PDG de Lhyfe.
Prochaines étapes
Après le succès de Sealhyfe, Lhyfe coordonne le projet « Hope » au sein d’un consortium de neuf partenaires, qui a été retenu par la Commission Européenne dans le cadre du partenariat européen pour l’hydrogène propre « Clean Hydrogen Partnership ». Ce projet bénéficie d’une subvention de 20 millions d’euros et vise à produire jusqu’à 4 tonnes par jour d’hydrogène vert en mer à partir de 2026.
Lhyfe a également signé des accords de partenariat avec des développeurs éoliens et des énergéticiens spécialisés dans l’offshore éoliens ou des énergéticiens spécialisés dans l’offshore, tels que EDPR, Centrica ou encore Capital Energy. « C’est notre volonté depuis le lancement de l’entreprise et nous continuons à aller très vite sur ce sujet de l’offshore, qui constitue pour nous une formidable voie de développement pour la production massive d’hydrogène et ainsi la décarbonation de l’industrie et du transport. Nous poursuivons sur notre lancée, tout d’abord pour prouver au monde que la transition est possible dès aujourd’hui, et bien sûr pour l’accélérer », conclut le PDG de Lhyfe.