Le centre CEA Valduc, dédié à la recherche et à la production d’armes nucléaires, a inauguré le 18 décembre une nouvelle chaufferie biomasse. L’installation couvrira jusqu’à 92 % des besoins en chauffage.
Le CEA de Valduc mise sur la biomasse. Le centre a confié à Engie Solutions, pour une durée initiale de cinq ans, la conception, la réalisation et l’exploitation d’une chaufferie biomasse avec un objectif triple : réduire les émissions de CO2, utiliser des sources d’énergie renouvelables et couvrir l’évolution des besoins en chaleur du centre.
La nouvelle chaufferie, constituée de deux chaudières bois de 6,7 MW chacune, soit une puissance totale de 13,4 MW, permet de couvrir jusqu’à 92 % des besoins en chauffage du site.
Les chaudières bois sont, en partie, alimentées par de l’auto-approvisionnement grâce aux propres arbres du parc forestier du CEA. Le complément en combustibles utilisés est collecté dans un rayon de 80 kilomètres et est transporté par des véhicules décarbonés à 50 % grâce notamment à l’utilisation de biocarburants. Sur les 22.000 tonnes de bois par an qui seront nécessaires à la production d’énergie de ces chaudières, 62 % seront issus de plaquettes forestières et 38 % de produits connexes de scierie. Pour cela, 20 à 50 emplois seront créés dans la filière bois.
Au total, la nouvelle chaufferie permettra d’éviter l’émission dans l’atmosphère de 12 000 à 16 000 tonnes de CO2 par an.
Innovation et sécurité
Une attention particulière a été portée sur la sécurisation de la fourniture d’énergie par le choix d’une redondance des équipements. Sa conception a également été prévue pour anticiper l’augmentation des besoins. Ainsi, des espaces sont réservés pour de futures chaudières et pour l’extension du stockage de combustibles.
Pour suivre et optimiser la performance énergétique de la chaufferie, Engie Solutions s’est doté d’une plateforme d’hypervision intelligente de pilotage de l’efficacité énergétique pour garantir une efficacité et une réactivité maximale.
Un budget global de 25 millions d’euros a été mobilisé pour la mise en place de ce nouvel équipement dont les travaux ont duré 2 ans.