Une demi-douzaine de partenaires ont annoncé vouloir investir pour capter et transporter 2,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an de sites industriels situés dans les Pays de la Loire jusqu’au terminal d’export maritime de Saint-Nazaire.
Le captage et le transport du dioxyde de carbone (CO2) font leur trou en France. Le 10 juillet dernier, plusieurs partenaires ont officiellement annoncé le lancement d’un « projet d’envergure » de décarbonation dans le Grand-Ouest de l’Hexagone : le captage et le transport de CO2 d’origine industrielle dans les Pays de la Loire. Plus précisément, ce projet dénommé « GOCO2 », soutenu par la région des Pays de la Loire et le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN), a pour objectif de développer un programme d’investissement permettant le captage du CO2 sur les sites industriels concernés et son acheminement par canalisation jusqu’au terminal d’export maritime de Saint-Nazaire à destination des zones de stockage géologique permanent. Capacité estimée du projet ? 2,6 millions de tonnes par an à l’horizon 2030.
Les partenaires réunis dans GOCO2 sont : GRTgaz, sa filiale Elengy, qui exploite les terminaux méthaniers français, et les groupes industriels Heidelberg Materials, Lafarge, Lhoist et TotalEnergies. Ces derniers affirment être prêts à engager conjointement les études nécessaires au projet. Ils tiennent en outre à faire savoir que « GOCO2 représente un engagement concret et ambitieux pour accélérer la décarbonation des sites industriels du Grand Ouest de la France, en complément d’actions d’évitement et de réduction des émissions de CO2. »
Principalement situé sur les territoires de la Région des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine, GOCO2 est aujourd’hui le projet de décarbonation le plus important de l’Ouest de la France en volume de CO2 capté et transporté. Il pourrait à terme, selon ses promoteurs, transporter et exporter jusqu’à 4 millions de tonnes par an de dioxyde de carbone en 2050, soit plus de 75 % des émissions industrielles du Grand-Ouest de la France à cet horizon. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie de captage, d’utilisation et de séquestration du carbone mise en œuvre par l’État dans le cadre du plan « France 2030 » ainsi que dans l’appel à projets « Zones industrielles bas carbone » de l’Agence pour la transition écologique (Ademe).
GOCO2 bénéficie en partie d’infrastructures déjà existants au sein du GPMSNS. Il permettra à terme de transporter les émissions de CO2 provenant d’autres industriels du Grand-Ouest, ou du CO2 biogénique issu notamment de l’épuration du biométhane. « Il constituera également un atout pour attirer de nouveaux sites industriels sur le territoire en offrant un accès à une infrastructure de décarbonation », concluent les partenaires du projet.