Barrage (ici, en Autriche) / Crédits : @Jacek Dylag
En Norvège, des résidents ont eu accès à une électricité gratuite lundi 4 septembre. Derrière la bonne surprise se cache néanmoins une réalité alarmante, conséquence du réchauffement climatique.
Les habitants des deux plus grandes villes de Norvège, Oslo et Bergen, n’ont pas payé leur consommation d’électricité lundi dernier, a informé Europower, média spécialisé dans l’énergie.
La production d’électricité en Norvège repose à 90 % sur l’hydraulique. Son prix dépend donc directement des précipitations : plus il pleut, plus le prix du kWh chute. La Scandinavie a été touchée en août par une tempête de grande ampleur, baptisée Hans. Les pluies intenses ont rempli les barrages, à tel point que le prix du kWh est devenu nul, et à même chuté en dessous de 0, ce qui signifie que les consommateurs étaient payés pour consommer de l’électricité. Restaient seulement les frais d’abonnement et les taxes.
Une bonne nouvelle à nuancer
Une bonne surprise qui cache néanmoins un phénomène inquiétant : celui du réchauffement climatique. Les scientifiques estiment que les conséquences du dérèglement se traduisent en Europe du Nord par des précipitations plus intenses et plus fréquentes.
En août, plusieurs stations météorologiques norvégiennes ont établi des records de précipitations. L’une d’elle, située à environ 150 km au nord d’Oslo, a enregistré 392,7 mm de pluie, soit 257 % plus que la normale. « Il est difficile de relier directement des événements individuels au changement climatique, mais la probabilité que des précipitations abondantes se produisent en Norvège augmente avec le réchauffement climatique, a commenté Anita Verpe Dyrrdaln, chercheuse en modélisation et analyse climatique à l’Institut météorologique norvégien, à Oslo, dans un communiqué de presse. Cela signifie que toute pluie, y compris celle de Hans, contient un élément de changement climatique ». La tempête a provoqué une vague d’inondations et de glissements de terrain en Suède et en Norvège.